Thursday, November 8, 2007

Sofia Orthi.



Sofia Orthi, du Grec : ''Écoutons la Sagesse'', aussi : ''Alignons nous devant la sagesse''.
_ Formule répétée durant la messe Chrétienne selon le rite Byzantin.



_ Scène I

Parmi les premiers visiteurs du président Chéhab récemment élu en 1958, fut l’ambassadeur d’Iran qui lui remit de la part du Chah un cheque de $ : 80.000, lui dévoilant par la même occasion qu’il s’agissait là d’une cotisation mensuelle régulièrement versée par l’Iran depuis nombre d’années au président de la république Libanaise, suivant les termes d’un accord tripartite établi entre le Chah d’Iran, le président Chamoun et la CIA, pour le renforcement des FSI et du système Libanais de contre-espionnage, dans le cadre de la lutte générale au Moyen-Orient contre la montée du communisme.

Fouad Chéhab accepta le cheque, mais demanda aux renseignements de l’armée qu’une enquête discrète soit ouverte sur-le-champ pour tirer cette affaire au clair.

Entretemps le lecteur averti aurait déjà conclu de lui-même que le résultat de cette enquête confirma que les FSI et le Deuxième Bureau Libanais de renseignements ne reçurent jamais un sou vaillant de cette subvention.

Par contre j’en connais une importante figure politique, issue d’une modeste famille montagnarde traditionnellement fauchée, qui s’était fait bâtir à la même époque une villa de rêve au ras des vagues, avec un port intérieur façon films de James Bond, pour amarrer son yacht presque devant la porte de sa chambre à coucher.

_ Scène II

Selon une étude de l’UNRWA publiée en 2005, le nombre de refugiés Palestiniens résidents au Liban serait estimé à 400.582. La Syrie en hébergerait 424.650, les Etats-Unis entre 150.000 et 200.000, et quelque 50.000 à 80.000 en Egypte.

Mais pour commencer, pourquoi Béchara eL Khoury et Riyad Bey el Solh avaient-ils accepté en 1948 cette distribution inéquitable qui chargeait le Liban d’un fardeau bien au-dessus de sa taille et de ses capacités ?

Est-il vrai que le silence des dirigeants Libanais de l’époque fut monnayé à un prix tel, que leurs arrières petits fils continuent aujourd’hui à en mener une vie de Pacha entre Paris et Las Vegas ?

_ Scène III

Durant les années 1950, Ahmad Bey el Assaad, en ce temps là un des Barons Chiites les plus éminents du Sud Liban, eut pour son rejeton Kamel Bey destiné à prendre un jour sa relève, un mot que je qualifierais d’outrageusement savoureux.

_ Fils, lui dit-il ; je n’ai pas grande richesse à te léguer, mais je te laisse en héritage quelque 500.000 ânes bien dociles desquels tu pourras faire ce que tu voudras.

_ Scène IV

Quelles étaient les raisons véritables qui poussèrent Saëb Bey Salam à fomenter un soulèvement armé à Beyrouth en 1958 ? Etait-ce pour empêcher l’adhérence du Liban au ‘’pacte de Bagdad’’, ou pour en faire du pays, (en ce temps là enviablement stable et prospère), un satellite de la RAU ?

Et pourquoi Kamal Bey Joumblatt, de sa montagne du Chouf prit-il part active à ce soulèvement, malgré son dédain prononcé, [lui qui se targuait de gauchisme et de progressisme], pour Saëb Salam, Gamal Abdel Nasser et tout ce nationalisme Arabe de pacotille ?

Enfin pourquoi Rachid Effendi Karamé, homme de l’Arabie Saoudite et conformiste-type, s’est joint dans le Nord à cette guérilla armée dont les deux autres têtes représentaient respectivement le Nassérisme révolutionnaire et le gauchisme radical, tous deux ennemis jurés de royaume Wahhabite ?

_ Scène V

Pourquoi Kamal Bey Joumblatt s’allia en 1975 avec le refugié Yasser Arafat contre ses compatriotes Libanais, et qu’espérait-il en récolter en mettant avec l’aide du Palestinien son propre pays à feu et à sang ?

_ Scène VI

Qu’attendait donc le Cheikh Bachir Gemayel de la part de ces Libanais qui avaient pourtant vu leurs villages rasés, leurs récoltes brûlées et leurs enfants écrasés par les mêmes chars Israéliens qui le portèrent au pouvoir en 1982 ?

Est-t-il concevable que Le champion des Chrétiens ait poussé la candeur politique jusqu’à croire qu’il pouvait être si lourdement redevable aux Israéliens, sans en devenir pour autant leur vassal ?

Aujourd’hui les Chrétiens Libanais en pleine crise existentielle se détournent de leurs véritables hommes de valeur pour idolâtrer la mémoire de leur Cheikh martyr, qui n’avait jamais hésité de son vivant à expédier vers un monde meilleur tout Chrétien dont les vues ne concordaient pas avec les siennes.

Digne héritier du manichéisme phalangiste paternel, le jeune Chef y ajouta le meurtre comme solution radicale à tout antagonisme ou concurrence politique. Le massacre de ses alliés PNL à Safra, des Arméniens de Bourj Hammoud ou celui de la famille Frangié à Ehden, restent des exemples éloquents parmi tant d’autres.

Epilogue.

Tout comme fut le cas pour un John F Kennedy, une mort violente et prématurée vint conférer chez l’imaginaire populaire, une aura mystique autour de l’image de Bachir Gemayel, parti bien à propos avant que l’érosion implacable du pouvoir ne vienne exposer au grand jour son indubitable médiocrité.

* * * *

Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
_ Rabelais.

Qui peut-ce être ? Qu'est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ?
_ Molière, l’Avare, Acte IV scène 7

Une première interrogation après considération du rapide rembobinage historique effectué ci-dessus pourrait bien être : Que fait donc courir de la sorte les Libanais ?

Après avoir expérimenté la stabilité, la floraison, la guerre civile et le chaos. La souveraineté et l’occupation. L’aisance et la pauvreté. La victoire et la défaite. La révolte et la soumission. L’ordre et l’anarchie. L’intégrité et la corruption. Le nationalisme, le socialisme, le capitalisme, Le fondamentalisme et l’anarchie. La fidélité et la traîtrise. L’espérance et le désespoir, les Libanais en sont toujours au même point qu’hier et semblent se mouvoir aujourd’hui au sein d’une sorte de ‘’remake’’ des mêmes scènes citées au début de cet article.

Seuls ont changé les dates et certains acteurs

La quête du bonheur, objectif fondamental de l’humanité à toujours prouvé être une sorte d’utopie. Ceci est dû au fait de le rattacher à des sources qui lui sont étrangères telles la richesse, le succès, le pouvoir, etc.

En 1960, le président Fouad Chéhab élu deux ans auparavant, exprima le désir de démissionner de son poste, estimant qu’il avait accompli sa mission en ramenant le Liban à des conditions normales après l’insurrection civile de 1958. Seule la pression populaire le fit changer d’avis.

En 1964, une forte majorité parlementaire proposa d’amender la constitution afin de permettre à Chéhab de se représenter pour un second mandat assuré. Ce dernier refusa catégoriquement.

Le plus grand président que le Liban ait jamais connu n’était pourtant point un foudre d’intelligence, ni une ‘’bête de politique’’ et certainement pas un leader charismatique. Mais sa modestie, sa discrétion et son intégrité légendaire cachaient une qualité encore plus précieuse parce que rarissime : La Sagesse.

Deux philosophes peuvent bien se contredire ; deux hommes de science, avoir deux théories différentes concernant un même sujet ; mais deux sages ne peuvent qu’être toujours en harmonie.

L’intelligence, la science et la culture, si essentielles pour le développement, la progression et la continuité du genre Humain demeureront incomplètes sans l’apport de la Sagesse que beaucoup confondent avec les trois attributs déjà cités.

L’omniscience, la juste appréciation des choses, le discernement parfait entre le bien et le mal fondé sur la raison et l’expérience ainsi que la bonté infinie en sont quelques facettes.

Qu’importe si mon discours soulève le sourire narquois de certains esprits qui se croient Cartésiens et qui n’en sont finalement que déshydratés, je continue à croire fermement que le grand drame de la majorité des Libanais et de la totalité de leurs dirigeants est leur manque tragique en sagesse.

Tel Diogène arpentant avec sa lampe les ruelles d’Athènes à la recherche d'un homme,

Je cherche dans mon pays, un sage.

Ibrahim Tyan.

* Visitez « Les carnets du Beyrouthin ».

20 comments:

  1. Cher Ibrahim, je me suis posé toujours les mêmes question que toi. J'ai aussi visionné les entrevues et les reportages concernant le Liban sur le site de l'INA, allant de 1969 à 1976:
    Regarde cette reportage du 14/10/1975 est très révélateur de notre descente aux enfers:

    http://www.ina.fr/archivespourtous/?vue=notice&from=fulltext&full=beyrouth+&datedif_annee1=1975&num_notice=2&total_notices=4

    aussi ces reportages du 06/11/1975
    & 19/11/1975:

    http://www.ina.fr/archivespourtous/?vue=notice&from=fulltext&full=beyrouth+&datedif_annee1=1975&num_notice=1&total_notices=4

    http://www.ina.fr/archivespourtous/?vue=notice&from=fulltext&full=beyrouth+&datedif_annee1=1975&num_notice=3&total_notices=4

    Le gouvernement? Impuissant
    comme dans ce reportage du 20/02/1976

    http://www.ina.fr/archivespourtous/?vue=notice&from=fulltext&full=beyrouth+&datedif_mois1=02&datedif_annee1=1976&num_notice=2&total_notices=3


    Comment on en est arrivé là? on doit remonter aux entrevues avec Pierre Gemayel et Kamal Joumblatt de 1969 et 1970 pour comprendre un peu leurs mentalités respectives:

    Pierre Gemayel 1969:

    http://www.ina.fr/archivespourtous/?vue=notice&from=fulltext&full=liban&datedif_annee1=1969&num_notice=3&total_notices=3

    Kamal Joublatt 1969:

    http://www.ina.fr/archivespourtous/?vue=notice&from=fulltext&full=liban&datedif_annee1=1969&num_notice=2&total_notices=3

    Pierre Gemayel 1970:

    http://www.ina.fr/archivespourtous/?vue=notice&from=fulltext&full=liban&datedif_annee1=1970&num_notice=1&total_notices=2

    Kamal Joublatt 1970:

    http://www.ina.fr/archivespourtous/?vue=notice&from=fulltext&full=liban&datedif_annee1=1970&num_notice=2&total_notices=2

    Ça me donne encore des frissons dans le dos, ces deux écervelés ont joué avec le feu...

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  2. Concernant Saeb Salam et Rachid Karamé, ils étaient à la solde de la RAU en 1958 comme Chamoun était à la solde de la CIA. Ensuite, Karamé avait misé sur Chéhab dans les années soixante, alors que Salam s'était opposé au chéhabisme qui menaçait son emprise sur son fief beyrouthin. Finalement ils ont tous les deux été débordés (ainsi que toute la bourgeoisie sunnite qui était satisfaite du libéralisme économique et de l'ouverture culturelle du Liban) par la rue musulmane devenue révolutionaire et pro-palestinienne. Joumblatt avec son alliance avec Arafat avait galvanisé la gauche et les phalangistes, ces boy scouts marginaux du dimanche, se sont radicalisés et ont fait appel au réflexe communautaire chrétien.
    Avec l'exode rural des chiites du sud, devenus camarades de misère avec les palestiniens dans les bidonvilles de banlieue en face d'une petite bourgeoise de banlieue chrétienne fraîchement descendue de la montagne, avec aussi l'indigence de l'état libanais miné par le confessionnalisme, le féodalisme et la corruption, tous les ingrédients d'une explosion imminente étaient réunis...on connait la suite: tout le monde a perdu et le Liban n'est plus que l'ombre de lui même.

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  3. "L'histoire se répète. La première fois c'est une farce, la deuxième fois c'est une tragédie." (Karl Marx)

    Bonjour kheir,

    Je te remercie sincèrement pour les documents historiques dont tu m’as communiqué les liens et qui revêtent aujourd’hui avec le recul du temps une importance capitale concernant la compréhension des motivations des leaders Libanais de ces temps et de leur vision politique désolante d’obtusion criminelle et de stupidité.

    Pour ton second message, je me pose (et te pose) cette question :

    Combien de jeunes (et de moins jeunes) Libanais peuvent aujourd’hui produire une analyse aussi lucide et concrète que celle que tu viens de faire sur certaines des causes politico-sociales du conflit entre les libanais ?

    Voilà pourquoi j’écris.

    Un texte apparemment ‘’nostalgique’’ sur notre cher Beyrouth défunt à tout ce qu’il faut pour attirer l’attention des jeunes naturellement portés vers le romantisme ; mais n’as-tu point remarqué que ces textes sont toujours truffés des passages politiques forts et denses, même quelquefois sur l’actualité brûlante ? C’est comme çà qu’on éveille l’attention d’un jeune et qu’on le pousse à se demander des questions dans le genre : où étions nous, qu’en sommes nous devenus et POURQUOI ?

    Une approche rêche et analytique truffée de références qu’ils ne connaissent pas les aurait rebutés.

    Les messages innombrables que je reçois sur mon e-mail en témoignent.

    Et je me fais un point d’honneur de répondre TOUJOURS à celui qui prends la peine de m’écrire un message, que cela soit sur le blog ou dans le mail, sauf bien entendu ceux (rarissimes) qui donnent franchement dans le vulgaire.

    Et si du même coup, ces textes viennent chatouiller agréablement les souvenirs de quelques ‘’vétérans’’ comme Araadon, Toi ou Moi, c’est tant mieux et à la bonne heure ;) :)

    Cordialement,
    Ibrahim.

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  4. Ibrahim! Je viens de trouver un reportage fascinant sur le Liban en 1969

    http://mediaplayer.archives.tsr.ch/coupcoeur-liban/0.ask

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  5. http://mediaplayer.archives.tsr.ch/liban-cartepostale/1.rm

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  6. Liban, septembre 1976

    http://mediaplayer.archives.tsr.ch/liban-18mois/3.rm

    J'espère que tu as une connection internet assez rapide...

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  7. Mon cher Ibrahim,
    de désillusions en déroutes le peuple est dans une létharge maladive;
    La solution ne viendrait pas d'un homme aussi "sage" soit il mais du peuple.
    Je rêve d'une révolution à l'instar de 1789, ou des têtes tombent, le reste n'est qu'une affaire de temps.

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  8. Liban 1982...

    http://mediaplayer.archives.tsr.ch/liban-quotidien/1.rm

    Avec le recul, je ne sais pas comment nous avons pu vivre dans ce pays de fous...

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  9. Moi aussi mon cher Araadon j’ai rêvé de révolution et de guillotine qui est la seule solution radicale pour ce pays. Je l’avais écrit noir sur blanc et me suis vu traiter par certains lecteurs d’ « apologiste de la violence ».

    Mais plus les événements avancent plus je me rends compte que ce peuple confessionnellement divisé est réfractaire à ce genre de soulèvement …à moins d’une sévère et totale famine générale.

    Reste qu’un homme inspiré peut engendrer des miracles. Toi qui connais si bien la France, tu peux évaluer sans peine les différences fondamentales entre la France de De Gaulle et celle de Giscard, celle de Mitterrand avec celle du père Jacques.

    Les textes et les constitutions changent complètement de portée en fonction de l’homme chargé de les appliquer.

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  10. Bonjour Kheir

    Que t’ais-je fais mon ami pour que tu me bouleverses de la sorte en cette belle matinée ensoleillée de Novembre ? (sourire).

    J’ai passé toute la matinée à voir et revoir les documents extraordinaires que tu m’as envoyés et dont je ne te remercierais jamais assez.

    J’ai éprouvé en regardant le document « le Liban en paix » les mêmes sentiments qui m’agitent lorsque j’écris un texte sur notre vieux Beyrouth.

    Pour les 2 reportages : « 18 mois de guerre » et « le quotidien de la misère », on à beau avoir connu et vécu tout ce qui y est relaté et même plus, on se rend compte que notre subconscient les avait couverts depuis, d’un épais voile d’oubli en guise de protection.

    Si j’étais responsable, j’en ferais un matraquage médiatique de ces 2 docs à la TV, histoire de réveiller un peu la conscience de ce peuple qui semble prêt à récidiver…

    Mais ce qui remporte la palme haut la main est le fantastique reportage intitulé « Veillée d’armes au Liban » de 1969.

    ‘’Je crois qu’il revient à nous de décider notre politique SANS TENIR COMPTE DE LA REACTION DE NOS ENNEMEIS… ‘’ Des mots incroyables d’un Rachid Karamé louvoyant et sirupeux à souhait et qui ne ‘’peux différencier entre son père et sa mère…’’ s’attirant ainsi la remarque non moins délicieuse du journaliste Français qui lui dit qu’il à répondu ‘’ comme Jeanne d’Arc au procès de Rouen’’.

    Je conseille à tout visiteur de ce forum de visionner ces reportages d’intérêt public.

    Merci encore Kheir.

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  11. Ibrahim, je suis heureux d'avoir un interlocuteur de valeur.
    Le reportage de Septembre 1976 m'est d'autant plus émouvant que j'ai reconnu le pharmacien Vosgan, propiétaire de la Lighthouse Pharmacy, qui était un ami de mon père notre pharmacien de quartier à Manara où on avait habité de 1966 à 1974. Je jouais souvent en 76 avec ses enfants pendant que mon père lui rendait viste au magasin.
    De même j'ai revu la rue de Ras El-Nabeh où habitait ma tante ainsi que sa voiture, une Fiat 128.
    Avec ces scènes familières, j'ai eu l'impression de remonter le temps, plus de 30 ans après. J'avais carrément les larmes aux yeux. Tout ça grâce à cette merveilleuse invention: l'Internet!

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  12. En effet les liens sont très intéressant.
    Merci à vous deux.

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  13. @ Kheir

    Tu ne sais pas combien je te comprends mon ami

    De même pour moi, et quoique les motivations humaines soient moindres, j’ai été saisi d’émotion en revoyant dans ces documentaires le « café de Paris » à Hamra où j’avais à l’époque mon bureau à la rue Abdel-Aziz et mon appartement à ‘’Aïn-el-Mraïsseh building’’.

    J’avais établi un accord avec la direction du ‘’Café de Paris’’ au temps où la carte de crédit n’avait pas encore cours à Beyrouth de ne rien payer sur le champ lorsque je m’y rendais souvent seul ou avec quelque invité, mais juste de signer la note. (Quand on est jeune, on à de ces facéties…)

    Chaque fin de semaine, un employé de chez eux se pointait chez le comptable à mon bureau avec sa liasse de notes à régler.

    Je ne me rends plus à Hamra depuis longtemps. Avec ce qu’elle est devenue, elle ne me dit plus rien.

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  14. Mon père nous emmenait au Café de Paris au début des années 70 pour déguster des coupes de crème glacée et de Pêche Melba...

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  15. Oui c’était de loin la meilleure place à Hamra .

    Le bœuf Charolais en arrivage direct de France y était fantastique et la charlotte Russe un dessert royal.

    Pas comme les moches et étroits cafés et restos actuels du ‘’downtown’’ où le manger est médiocre et la facture outrageusement chère.

    Mes fils trouvent que je suis sévère dans mon jugement ; mais je les comprends, car comme tous les jeunes, ils n’ont pas connu mieux.

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  16. Vive le Sieur Guillotin ! La mort étant un manque impardonnable de savoir-vivre, je suis aussi d'avis que tous les cuistres et autres jean-foutres y passent pour une coupe sans champoing préalable.
    Besos y récuerdos,

    Sixt'

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  17. Yo también chere Sixt’…

    Les jours prochains s’annoncent cruciaux pour le Liban et ‘’l’heure de la vérité’’ comme l’a annoncé le sieur David Welch sous-secrétaire d’état Américain pour le Moyen-Orient, va bientôt sonner.

    Elle pourrait bien annoncer la fin de sa carrière politique, car le Liban est un os très dur.

    Moi je vais à Aïn-el-Mraïsseh chaque fois que j’ai le temps pour contempler le coucher du soleil sur la Méditerranée.

    En cette saison, le spectacle du crépuscule sur la mer est grandiose.

    Con todo mi afecto

    Ibrahim.

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  18. Te souhaite une bonne semaine, la mienne à commencé par un décés qui m'affecte beaucoup, elle ne va pas être facile....
    Besos,

    Sixt'

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  19. …Out, out, brief candle! Life's but a walking shadow, a poor player who struts and frets his hour upon the stage and is heard no more.
    It is a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing.

    * Shakespeare – Macbeth.

    C’est tom chagrin qui me chagrine ma chère Sixt’; mais ainsi va la vie

    Le riche en son palais
    Le pauvre en sa chaumière
    Sont sujets à ses lois.

    Et la garde qui veille
    Sur les barrières du Louvre
    N’en défends point le roi.

    * Malherbes

    Mais puisque tu es une forte et courageuse nature, je te dis simplement : Demain est un autre jour.

    Tu verras.

    Yo pienso en ti

    Ibrahim.

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