Sunday, August 10, 2014

FUN IS BACK.


After three gloomy years of sinister faces, eloquent scoundrels and sordid hirelings, happy days are here again with the return of the only man to make me laugh in this way since Groucho Marx.

I just can't help loving the dude.

Ibrahim.

Thursday, July 17, 2014

L'IMPORTANT, C'EST LA ROSE...

En réponse à un journaliste qui lui demandait si le récent rapprochement entre Saad el Hariri et le General Aoun favoriserait ses chances à ce dernier pour la présidence, Ahmad Fatfat, prenant son ton le plus mielleusement contempteur, minauda:''...vous savez; le Cheikh Saad a toujours été favorable à toute démarche de pacification venant de n'importe quel parti; mais de là à s'imaginer que cela suffirait pour l'impliquer dans de petites magouilles locales alors qu'il est en charge de dossiers régionaux et internationaux dont l'amplitude et l'importance excédent l'envergure et l'entendement d'un Michel Aoun, est une autre affaire...''.

Sacredieu; voila qui est joliment dit ...!
Après cela, comment ne pas évoquer l'ancien dicton Libanais qui cite :

 من قلّة الرجال، سمّينا الديك بو قاسم - 
-Traduction: ''C'est la pénurie en hommes, qui nous fit nommer notre coquelet: Le père Kassem.''

Ironiquement, c'est donc au sieur Fatfat que je dois un de mes éclats de rire les plus francs de ces derniers mois.

Stipendié va !

Si d'incontestables éléments comiques existent dans toute tragédie, l'immuable rituel qui semble s'être installé au cours de nos multiples tentatives pour élire un nouveau président, et dont les phases principales sont reproduites ci-dessous, n'échappe pas à cet axiome.

1 - Au jour J, toutes les issues menant au parlement sont fermées, les routes bloquées et le centre-ville paralysé (voir photo ci-haut).

 2 - À l'heure H, Les députés déferlent en d'imposants convois et rutilantes limousines noires, pressés comme il se doit d'accomplir leur devoir national

3 - Enfer et damnation !!! Pour la septième fois consécutive (ou la huitième, à moins que cela ne soit la dixième !?...) le seigneur QUORUM n'est pas au rendez-vous !!!

 4 - Devant les journalistes goguenards, un porte-parole de l'ISTIZ, débite un communiqué laconique, ajournant les présidentielles à une date ultérieure.

 5 - Sur les marches du parlement, un député FL (de préférence, le sieur Antoine Zahra), entame devant les représentants de la presse, une diatribe meurtrière contre le General Aoun.

6 - Tapi dans sa tanière, Samir Geagea, qui a tout suivi sur son écran personnel, tient en direct de son bunker de Maarab, l'inévitable conférence de presse télévisée.
Tour à tour Platon, Démosthène, Gibran, Tom (& Jerry) et Jésus-Christ, l'ancien spadassin évite de mentionner ouvertement Michel Aoun, mais le responsabilise par mille détour et ricochet, de tous les maux qui accablent le Liban d'aujourd'hui.

7 - Avant que la nuit ne tombe sur cette journée mémorable, les Libanais, qui en ont vu d'autres, ont déjà tout oublié.

Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, et les trois sacro- saintes unités de la tragédie classique (lieu-temps-action), ont étés scrupuleusement respectées.

 ****

Tel Al-Moutanabbi, rentrant bredouille de la cour d'Egypte, notre General s'en retourna de son escapade Parisienne, gros Jean comme devant.

Mais à cela, tout le monde s'y attendait un peu, sauf le General lui-même, qui ne voulait, semble-t-il, pas entendre que notre Cheikh Saad national ne pouvait se soulager du moindre petit gaz, sans le consentement de ses maîtres Wahhabites; que notre Doktor Geagea n'est nullement en mesure de contrecarrer le moindre dessein, à ceux qui détiennent le pouvoir de le rejeter illico dans le cul-de-basse-fosse duquel ils l'ont exhumé; que pour notre Sleiman Frangié, l'amitié de Bachar-el-Assad passera toujours avant son alliance avec le Tayyar; que parmi tous les antéchrists existants, Walid Joumblatt est de loin le plus pernicieux; que Bkerké ne soutiendrait jamais un président turbulent, passible d'empiéter sur ses plates-bandes privées; et que le Hizballah est trop sagace pour laisser quiconque l'entraîner là où il ne le veut pas.

Du reste, quoi de plus naturel que de voir et d'entendre l'habituelle clique ploutocratique, accaparatrice et capitularde, s'en prendre aujourd'hui plus violement que jamais à un Hizballah qui eut l'audace d'aller au-devant de leurs machinations, et de verrouiller au prix du sang la frontière Syro-libanaise, empêchant ainsi les cannibales de Dieu de déborder en masse la ligne de démarcation, et d'effectuer la jonction avec les régions libanaises sympathisantes allant des plaines du Hermel jusqu'aux plages de Tripoli.

L'exemple Iraquien étant toujours de brûlante actualité, il m'est difficile de ne pas me demander sur qui ou quoi, dois-je vraiment compter pour défendre le Liban en cas de malheur. Est-ce sur les Daechistes de luxe et cédés de ''l'auto-distanciation'', ou plutôt sur Sitt Rida, Sitt Nayla, et les speakerines de la MTV ?

Mais blague à part, un peuple affranchi sait d'emblée qu'on ne peut vraiment compter que sur soi-même, et que les droits les plus légitimes s'arrachent et ne s'octroient pas; mais c'est là justement que le bât blesse.

Qu'attendre d'un peuple de bourriques passives, qui s'est résigné depuis plus d'un quart de siècle à vivre privé d'eau, d'électricité et du moindre de ses droits les plus fondamentaux.

Mais qui retrouve tout son mordant lorsqu'il s'agit de réclamer le désarmement (sélectif) du Hizballah.

J'ai bien dit sélectif, car tous les partis conviennent qu'il est virtuellement impossible de désarmer tant le Hizb que les innombrables autres milices présentes sur le sol Libanais, (palestiniennes comprises), de leurs armes légères et conventionnelles, pourtant amplement suffisantes pour alimenter une guerre civile meurtriere.

En réalité, ce que nos épouvantails du ''Liban d'abord'' convoitent (et leurs maîtres occidentaux derrière eux), est l'arsenal de missiles balistiques tactiques du Hizballah, arme quasiment inutilisable en cas de conflit intérieur, mais aussi carte de dissuasion régionale formidable qui suscite les nuits blanches d'Israël, et freine ses visées belliqueuses vis-à-vis du Liban...!!! 


Qu'attendre d'un peuple dont une faction chante, dance, et allume des feux de joie aux nouvelles du malheur de l'autre ?

Qu'attendre d'un peuple prêt à tout sacrifier pour que vivent ses milliardaires, alors que ses propres fils crèvent dans la misère ?

Qu'attendre d'un peuple qui se targue d'être le plus évolué de la région, mais qui laisse aux bédouins de la Jahilliyyah, le soin de lui choisir un président ?

Qu'attendre...qu'attendre...qu'attendre...

Et puis ZUT; à quoi bon !

****

Un très cher et vieil ami me surprit l'autre jour avec un des plus beaux cadeaux que l'on puisse me faire; en l'occurrence, de deux jeunes pousses de Frangipanier; cet arbre magnifique à la merveilleuse floraison luxuriante et délicatement parfumée, si robuste et généreux en jardin, mais tellement délicat à cultiver sur la terrasse d'un appartement.

Je vous laisse donc imaginer ma joie, lorsque ma patience et mon assiduité furent récompensées par une première floraison prometteuse. (Voir photo ci-bas).

En vérité je vous le dis; Le radieux sourire matinal de ces charmantes fleurettes est bien plus important pour moi que toutes les misères décrites dans ce billet sans espoir.
Merci l'ami.
  


Ibrahim TYAN.

Thursday, April 3, 2014

Fuck the EU !

-...Fuck the EU ! 

C'est avec cette grossièreté d'une brièveté télégraphique que la carabosse Yankee, résuma à Geoffrey Pyatt, Ambassadeur des Etats Unis en Ukraine, l'essentiel du seul code de conduite admis par l'oncle Sam vis à vis du reste des nations du monde, alliés et adversaires confondus.

Rien d'étonnant dans tout cela, l'aberration ayant toujours fait partie intégrante de la nature humaine.

Des centurions de Septimius Severus aux chefs de guerre de Gengis Khan, et des maréchaux de l'Empire Napoléonien jusqu'aux haut dignitaires du Troisième Reich, nous retrouvons invariablement cette même morgue, et cet écrasant mépris du tout-puissant envers un plus faible, de l'opulent pour le démuni, de l'éminent à l'égard d'un médiocre, et de l'ascendant vis à vis du déclinant.

C'est le vin capiteux de l'omnipotence; un cru encore plus enivrant que celui de l'or ou du sexe, et qui réponds à l'ultime illusion de l'homme, celle d'accéder au rang de Dieu sur terre; mais dans une version revue et corrigée où tout attribut obsolète, telles la providence, la charité ou la Miséricorde, en sont rigoureusement expurgées.

Autour de ce sujet, je suis tombé l'autre jour sur une ancienne citation de mon très cher et très regretté Luis Buñuel, et que je reproduis ici, telle que je l'ai retrouvée en Anglais sur le Net: ''...Today's culture is unfortunately inseparable from economic and military power. A ruling nation can impose its culture and give a worldwide fame to a second-rate writer like Ernest Hemingway. - John Steinbeck is important due to American guns. - Had John Dos Passos and William Faulkner been born in Paraguay or in Turkey, who'd read them?'' 
 - Luis Buñuel, IMDB.

 Quoique datant de plus d'un demi-siècle, les propos de l'illustre Aragonais, tout comme l'essence-même de son héritage cinématographique, demeurent intacts.

Dors en paix; Maestro.

Plus désunie que jamais, l'Europe d'aujourd'hui est dans l'impuissance de se soustraire à l'emprise des Etats-Unis, qui la contraignent à s'engager de plus en plus profondément dans les méandres des steppes Ukrainiennes; là où elle n'a rien à gagner et beaucoup à perdre.

 Mais n'est ce point là, la fatalité de toute alliance nouée avec plus fort que soi ?

A fortiori, avec cette Amérique titanesque régie par un système férocement monopolisateur, adonc systématiquement hostile à toute autre puissance montante, et dont l'économie géographique nécessite l'entretien constant de foyers allumés aux quatre coins du globe pour assurer sa propre continuité.

Paradoxalement, et à une échelle infiniment moindre, on ne peut que constater la similitude entre cette stratégie inhumaine, et celle du régime Baassiste Syrien dont la politique de base a toujours été fondée sur le chantage, l'arnaque, et la dissémination de la discorde parmi les nations avoisinantes.

En espérant que tout cela serait bientôt de l'histoire ancienne lorsque cette Syrie-là aurait définitivement cessé d'exister, nous assistons entretemps à l'obstination sauvage d'un régime qui se cramponne à un prix effroyable aux rennes d'un pouvoir tronqué, et dont les meilleurs auspices n'excédent plus ceux d'une momie nichée dans le mur d'enceinte du Kremlin.

En revanche, c'est l'avenir de la nation Syrienne dont le peuple s'est définitivement affranchi de ses anciens tabous et goûté au sang des tyrans, qui demeure aujourd'hui une issue ouverte à toutes les conjectures.

{Sentence sur Damas}: ''Damas ne sera plus une ville, ce ne sera plus qu'un monceau de ruines. 
Les villes d'Aroër sont abandonnées, elles sont livrées aux troupeaux; les bêtes s'y couchent, et il n'y a personne pour les troubler" 
  -Le livre d'Isaïe - Ancien Testament.

Une recrudescence notable du spiritualisme, voire du spiritisme, a toujours coïncidé avec les périodes de grande détresse de l'humanité; d'où l'exhumation pour l'exemple du texte poussiéreux susmentionné; chose qui ne devrait pas déplaire aux adeptes de l'antique et mystique théorie Hindouiste de la causalité, qui affirment dur comme le fer que la Syrie ne fait que subir aujourd'hui les conséquences inévitables d'un Karma exceptionnellement lourd !

Mais baste, et trêve de batifolages. En vérité je vous le dis, c'est à cause du soleil.

Absurdité pour absurdité, je préfère encore celle de Camus.

 Assis sur mon banc de pierre face au bleu infini d'Aïn-el-Mraïsseh, je me laissais languissamment inonder par la splendeur irradiante du soleil d'Avril, et mon être frémissait d'allégresse à ses profondes caresses bienfaitrices qui traversaient avec une infinie tendresse mes vêtements et ma peau, pour venir réchauffer mes vieux os, fatigués pour avoir trop croupi dans ce patelin de merde dont le sol béni recèle mes racines ancestrales.

Que dire de plus; sinon que de déplorer le destin de ce petit paradis situé au beau milieu d'un océan d'imbécilité fanatique, et cerné dès sa naissance par deux nations malveillantes dont une qu'il ne reconnait pas, et l'autre qui ne l'a jamais reconnu.

Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le sort s'amusa à le peupler de pitoyables ânes bâtés qui remirent pour l'éternité leurs rennes, entre les mains des plus vils crachats de l'humanité.

S'étendre davantage sur ce navrant sujet ne serait que rabâchage et verbiage inutile.

Ce serait plutôt là bas, vers les rives mornes et glaciales de la mer noire, que se déroule actuellement un acte crucial d'une gigantesque confrontation inévitable.

 Mais la Russie n'est pas la Lybie et l'oncle Volodia n'est pas le père Saddam.

Nationaliste féroce doublé d'un tacticien consommé formé à l'école de la guerre secrète où tous les coups sont permis; mégalo typique et grand nostalgique de l'ancien URSS, Vladimir Poutine, le nouveau Führer de la Sainte Russie est fin prêt à relever n'IMPORTE quel défi lorsqu'il s'agit de préserver ce qu'il considère être son lebensraum; dut-il pour cela recourir à la menace du petit bouton rouge de l'Armageddon, seul atout majeur dont il dispose, et qui le met sur pied d'égalité avec une Amérique qui autrement lui demeure économiquement, technologiquement et militairement supérieure.

 Et il le fera.

Ibrahim Tyan.

Saturday, February 8, 2014

           Variations sur le thème de داعِشْ

L'obligation de réduire la taille de ce clip à moins que 100 MB (le maximum admis par Blogger) nuit sérieusement à la qualité de la vidéo originale de 300 MB.

Ibrahim Tyan.