Tuesday, January 1, 2008

La bonne année.





Les images qui illustrent cet article sont tirées de deux chefs-d’œuvre du cinéma moderne représentant des visions aussi lucides que différentes de deux aspects parmi les facettes multiples, incroyablement riches et complexes du subconscient.

_ La sublimation et le merveilleux, vus par Terry Gilliam dans ‘’Brazil’’ - 1985

_ L’inhibition et l’infernal vus par David Lynch dans ‘’Mulholland Drive’’ - 2001



Dans le sens commun, l’inconscient est tout ce qui n’est pas conscient. Le Maréchal de France Jacques de la Palice, (qui serait encore en vie s’il n’était hélas mort), en aurait dit autant.

Cependant, l’avènement du père Sigmund à l’esprit peu enclin pour ce genre de badinerie, ajouta aux sens déjà existants pour ce terme, une signification nouvelle aussi extraordinaire que troublante.

En simplifiant les choses, l’inconscient revu par Freud serait une sorte de tiroir secret, logé aux tréfonds de l’être, qui regroupe toutes les énergies ou tensions, qui ne peuvent apparaître à la surface lorsqu’elles vont à l'encontre des mœurs et des conventions imposées par la société.

Mais les parois de ce tiroir n’étant point infiniment extensibles, son bourrage jusqu’à saturation entraînerait des troubles plus ou moins graves de la personnalité, dont la névrose constitue une des formes les plus répandues.

Avec les vicissitudes de la vie moderne, la névrose est devenue une affection courante ; cependant, le cas d’un peuple entier ravagé par ce mal demeure une inusité presque sans précédent dans les annales de l’histoire moderne.

Tel est le cas des Libanais d’aujourd’hui qui certes continuent à manger, boire, baiser et aller chaque jour au boulot comme cela se fait partout ailleurs, mais dans un état second qui les apparente beaucoup plus à ces Zombies chers à George Romero, plutôt qu’à des êtres vivants mus par l’intelligence, la volonté et l’espoir.

On le serait devenu à moins, et je ne connais point de race existante qui aurait résisté plus que les Libanais aux forces considérables qui se sont liguées contre eux, dans le seul but de les annihiler.

Hier encore, je raillais férocement ceux qui soutenaient la théorie du ‘’complot’’, rejetant l’entièreté du blâme sur la tête des Libanais eux-mêmes ; mais aujourd’hui, force m’est de constater que le Liban est bel et bien victime d’une machination Israélo-Américaine implacable à laquelle est venue se superposer une complicité Arabe conduite par les Wahhabites, toute en fourberie enrobée des meilleures intentions du monde.

A un degré moindre (uniquement au niveau des moyens, mais non des intentions) un dessein Syro-Iranien effectue simultanément son travail de sape sur les fondements mêmes de la nation ; et si les visées Syriennes concernant le Liban sont claires et bien définies, celles de l’Iran demeurent en grande partie occultes et autrement plus sinistres.

Depuis 2005, tout avait été fait pour créer un fossé incommensurable entre les Libanais et si aujourd’hui le problème (bien réel) de la coexistence pacifique entre Chrétiens et Musulmans est soulevé, peu sont conscients du désastre véritable résidant dans le schisme exacerbé jusqu’au paroxysme entre les Musulmans Sunnites et Chiites.

En vérité, PERSONNE ne veut d’un Liban tel que toi et moi, cher lecteur Libanais authentique et sincère le souhaitons.

Un Liban de rêve dont les clochers et les minarets s’accolent en une somptueuse symphonie de culture à mille facettes ; une terre d’abondance de tolérance et de paix où il fait bon vivre et mourir.

Pfffft ! Une utopie faite de candeur, de naïveté et d’illusions perdues…

Pour commencer, JAMAIS Israël ne permettrait à un concurrent si redoutable de voir le jour. De même que les ‘’frères’’ Arabes dont un Liban pareil constituerait un démenti formel et une menace directe pour leurs régimes de pacotille basés sur l’ignorance, le totalitarisme et l’intolérance intellective et religieuse.

Les seigneurs Wahhabites ont juré depuis belle lurette l’Islamisation du Liban, et sont prêts pour cela à accorder aux Etats-Unis toutes les concessions possibles et imaginables en vue de leur aide dans l’accomplissement de ce dessein. De leur côté, les sieurs Hachémites œuvrent inlassablement pour que le Liban paie en même temps sa facture et la leur, dans le cadre de la note générale de frais qu’engendrerait une solution finale à la crise du Moyen-Orient.
Les Syriens veulent tout bonnement se l’annexer ; quant aux Israéliens, la mainmise sur les précieuses réserves en eau du Liban notamment celles du Litani, demeurent leur objectif principal, avec la partition et la désagrégation du reste du pays dans un second temps.

Quant aux grandes puissances Occidentales, ce sont là de fidèles amis et d’inconditionnels alliés à l’état Hébreu et au Sionisme mondial.

Que les connards et les connardes de chez nous se vrillent définitivement cette vérité dans l’épaisseur de leur cortex cérébral s’ils en sont capables !!!

Aujourd’hui les Chrétiens Libanais affligés d’un psychopathe dangereux au casier judiciaire accablant, rongé par la rancœur et le désir de vengeance, et d’un ramassis de crapules abjectes qui les ont mille fois vendus au plus payant, ainsi que d’une autorité religieuse aussi inconsciente que criminelle, vivent leurs jours les plus désespérés, dans la peur et l’incertitude pour leur avenir dans un pays qu’ils s’étaient autrefois bâtis pour leur servir de havre de paix et de sécurité au milieu d’un océan Islamique hostile et intolérant.
Leur seul espoir réside désormais en le Don Quixote idéaliste et fougueux mais hélas, avec nulle ombre d’un seul Sancho Panza dévoué à ses côtés.

Moins apparente mais tout aussi cruelle est la crise intérieure des Sunnites qui se voient relégués au banc des ‘’Oumalas’’ (collabos) Sionistes ; paradoxe suprême pour ceux qui de toujours ont tété le Nationalisme Arabe et le Djihad contre l’oppresseur Occidental avec le lait de leurs mères.
Aujourd’hui, ils se retrouvent déclassés dans leur propre domaine par leurs frères ennemis Chiites, qui récoltent les lauriers de la victoire sur Israël et l’adulation des masses Arabes ; et cela leur est intolérable.
Mais l’euphorie du pouvoir brigué aux Maronites est trop enivrante, alors ils s’en accommodent avec leur Cheikh dyslexique, endossent ‘’l’Abaya’’ Wahhabite, lèchent à contrecœur le cul yankee et se remettent à Allah, espérant secrètement d’avoir fait le bon choix…

En bref, ajoutons que l’inquiétude Chiite n’est pas moins grande car le fait de s’être mis sur le dos la totalité du monde Occidental ainsi que la presque totalité des régimes Arabes, mais surtout de la majorité Sunnite dans leur propre pays, ajoutés à la haine éternelle de l’état Hébreu et de leur dépendance complète d’un régime Syrien fourbe et retors qui constitue désormais leur seul cordon ombilical avec l’Iran ; tout cela contre le gain local d’une alliance avec le Général Orange, n’a pour eux rien de rassurant.

Nous ne relaterons finalement l’état de la petite communauté Druze transformée en une balle de Ping-pong par les oscillations vertigineuses de son Baron Féodal, que pour son indéniable effet comique.

Le libanais à trop vu, trop entendu et trop enduré pendant trop longtemps pour que sa raison et son bon sens pourtant légendaires demeurent inaffectés.

Aujourd’hui se profile devant lui la perspective d’un état totalitaire et archaïque, ou celui de la domination d’une mafia d’argent qui achèverait de lui sucer la moelle ; sinon le spectre hideux de la guerre civile à défaut des deux.

Entretemps, les vestiges des biens de la nation continuent à être distribués verticalement et non horizontalement comme il se doit, jusqu’à atteinte de la statistique incroyable qui indique qu’aujourd’hui 10% de la population accaparent 90% de la richesse nationale.

Et le nombre des pains dans leur paquet continue à diminuer.
Et la sécurité médicale ne fonctionne plus.
Et la caisse de la sécurité sociale est au bord de la faillite.
Et les prix des denrées essentielles à augmenté de 50%.
Et le réseau routier est dans un état catastrophique.
Et l’eau potable du robinet n’existe pas dans un pays qui forme avec la Turquie les deux plus importantes réserves d’eau de la région.
Et l’électricité que nous n’avons toujours pas, malgré le drainage incessant de MILLIARDS de Dollars de la poche du contribuable en vue de lui réinsuffler un semblant de vie.
Et l’absence de tout semblant d’ordre, de sécurité ou d’autorité judiciaire sérieuse.
Et la pauvreté sordide qui mord aujourd’hui à pleine dents la majorité de la population.

Et je pourrais continuer à énumérer nos malheurs jusqu’à l'aube de demain...

Trop de choses sont refoulées dans l’inconscient des Libanais.
Trop de souffrance, de douleur, de frustration, de déception, de répression, de rage, d’horreur, et de haine.

Trop de mensonges, de tromperie, d’aberration, d’arnaque et d’injustice.

Et comme l’accumulation des éléments finit par créer un état complètement nouveau, j’observe avec effroi le changement fondamental qui s'effectue et ne présage rien de bon, et qui affecte (à commencer par l’auteur de ces lignes) la nature même de ce bon peuple Libanais qui se métamorphose lentement mais sûrement en une sorte de monstruosité Kafkaïenne que je ne reconnais presque plus.

Maladie ou mutation ?

Deux perspectives qui me semblent plus effrayantes l’une que l’autre.

Sur ce, je vous souhaite la bonne année à tous.

Ibrahim Tyan.

* Visitez « Les carnets du Beyrouthin »

12 comments:

  1. Je n'ai pas encore lu votre billet, le réservant pour un moment ou mes capacités de reflexion me permettront de le savourer à sa juste valeur.

    Par contre je tiens à vous offrir cette belle citation du grand Léon Tolstoi : " Tous les hommes font la même erreur, de s'imaginer que bonheur veut dire que tous les voeux se réalisent ".

    En espérant cher Ibrahim que 2008 vous garde de cette facheuse erreur, et vous apporte cette denrée si rare, derrière laquelle courre l'humanité entière : le Bonheur.

    Amicalement.

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  2. ‘’…et le banc de pierre face à la Méditerranée qui accueillit sans broncher mes vieux os fatigués est une place de choix que je ne troquerais, même contre un siège au paradis.

    Le paradis c’est quoi au fait, sinon ces rares et précieux moments furtifs de félicité complète où l’on oublie tout pour ne penser plus à rien, sauf à se gaver de beauté, d’extase et de bonheur.’’

    « Novembre à Beyrouth »
    Publié sur ce blog le : 17 Novembre 2007.

    Je cherche beaucoup de choses dans ma vie, mais jamais LE BONHEUR à proprement parler ; d’habitude c’est LUI qui vient me retrouver chaque fois que bon lui semble.

    Et je m’en trouve très bien ainsi.

    J’espère que l’année nouvelle vous sera favorable ainsi qu’à notre Liban, quoique pour ce dernier je crains le pire.

    Cordialement.

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  3. Bonne annee Monsieur Tyan.

    A chercher toujours a expliquer le Liban par ses elements eparses, detaches, et extremes, je trouve qu'on est entrain de faire le jeu de l'ennemi qui soit-il tout en sachant que nous vivons dans un zoo mental comme dans un des films horreurs americains.

    J'affirme ce constat apres observations et analyses. Pourquoi nous et pas tous les peuples du Levant ou de l'Afrique du Nord sentons ce danger imminent, comme une angoisse, une anxiete tragico-comique torturante?

    Les adjectifs ne comptent plus pour exprimer le desarroi, (et voila je recommence) de ce que nous vivons.

    Votre billet Monsieur, c'est la verite, medium-rare, reste de mettre un revolver en plastique et presenter le plat a l'ONU.

    A accuser nos chers politiciens ou le peuple que nous sommes, ou plonger dans l'aquarium historique pour comprendre POURQUOI? nous amenera a reconstituer les archives nationales.

    Ce qui interessant dans votre billet Monsieur c'est votre recours au volet interieur de l'etre libanais.

    Cet etre libanais, que si les peuples du monde convoitent c'est exactement disons pour des raisons commercantes, mais aussi morales,religieuses: le Juif, ou l'Hebreu ne peuvent que se rejouir pour avoir mis en esclavage l'Americain et l'Europeen.

    Ne pensez-vous pas que les
    religions monotheistes dans leurs utilisation actuelle ont tire le bouchon en ce qui concerne la notion de peche?

    Je conclus que notre pays et nous, n'avons pas finis par tenir notre croix ou notre croissant, c'est juste pour l'utiliser mieux apres, a la derniere minute de la derniere page de notre existence.

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  4. @ Timbales Terroristes

    Chers Madame ou Monsieur.

    Medium-rare, rare ou well-done, la matière présente dans cet article vous à semblé mériter le long commentaire élaboré que vous avez l’amabilité de publier sur ce forum, chose dont je vous remercie, et que j’apprécie sa juste valeur.

    Comme Simenon le fait dire à son inspecteur Maigret, je n’explique presque jamais dans mes articles, je constate…

    Je partage votre avis sur le Sionisme ; quant aux religions Monothéistes, tout démontre qu’elles ont déjà accompli leur tâche, comme la douille vide d’une cartouche tirée qu’il faut éjecter puisqu’elle bloque désormais inutilement le canon.

    Quant aux Nations-Unies, force m’est de constater que dans leur état actuel, c’est le dernier endroit auquel doit s’adresser l’opprimé qui cherche à obtenir justice.

    Durant mon dernier séjour d’il y a trois ans en Afrique du Nord où je compte quelques bons amis, j’ai observé un malaise réel au sein de la population ainsi qu’une grande incertitude vis-à-vis de l’avenir. Aux problèmes politiques et sociaux insolubles ainsi qu’à la corruption rampante à tous les échelons, vient se superposer le spectre de la montée inexorable de l’Islamisme Djihadiste.

    Un semblant d’ordre n’y est maintenu que grâce à une autorité totalitaire, répressive et policière.

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  5. Encore un article magnifiquement écrit dont je me suis délectée. Je n'argumenterai pas sur le fond car j'en suis bien incapable.. des insinuations ou/et sous-entendus m'échappent totalement, mais peu importe...je savoure encore et toujours votre prose.
    Tous mes voeux et longue vie à ce blog.
    Encore merci.

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  6. @ Chris.

    Quoique je ne les mérite pas, des témoignages comme le vôtre m’incitent à m’élever toujours plus haut la barre, et de ne jamais me laisser sombrer dans la facilité ou la complaisance.

    Merci pour vos propos généreux.

    Meilleurs vœux sincères.

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  7. Qu'est-ce que le bonheur si ce n'est de fugitifs instants d'éternité qui nous surprennent souvent aux moments les plus inattendus ???

    Dieu (pour l'athée que je suis, c'est gonflé d'en appeler à Lui) nous préserve de la réalisation de tous nos voeux (la planète serait dépeuplée en moins de 48h).

    En cette période de souhaits, je n'en émettrai qu'un :
    que vous soyez tous - que nous soyons ! pourquoi toujours pour les autres ! - surpris par quelques moments d'éternité...

    Perso, je m'en assure quelques uns en venant régulièrement te lire. Pour les autres, je fais confiance à la vie car comme le disait si justement *... "La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie".

    A toi et à tous ceux qui te sont chers, belle et bonne année, qu'elle apporte tout ce que 2007 à oublié.

    Amitiés,

    Sixt'

    * Malraux ! C'était pour voir si vous suiviez (ouf, Alzheimer ne m'a pas encore rattrapée, c'était moins une) !

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  8. Chere Sixt’

    Ce blog s’en honore de tes entrées magnifiques et de ton esprit brillant et rebelle qui cache sous un voile d’humour désabusé une générosité et un humanisme à toute épreuve.

    J’espère que ton séjour Magyare t’ait été agréable ; pour ma part, je suis tellement pris dans mes obligations professionnelles en ce début d’année que j’ai de la peine à trouver le temps pour écrire comme je le veux ; mais cela ne durera pas et toutes les choses ont une fin.

    Je suis touché et confus par l’hommage superbe fait mine de rien, à ta manière bien à toi, et ne l’oublierais pas dans mon prochain texte quand les circonstances me permettront de le mettre à jour.

    Le summum du libéralisme est de ne point être prisonnier de son Athéisme comme le serait un Catholique de son Evangile ou un Communiste de son Manifeste.

    Après tout, n’est-ce point le même Malraux qui dit encore : ‘’Si l’on y réfléchit bien, le Christ est le seul anarchiste qui ait vraiment réussi’’.

    Ou encore mon grand Luis Buñuel qui répondit un jour à un journaliste qui lui demandait s’il était toujours athée, ‘’ Oui, grâce à Dieu ! ‘’

    Besós

    Ibrahim.

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  9. Rireeeeeeeeeeeeee... Mes vacances.... Comment dire...
    La cata ! Du début à la fin ! Et encore, ça a débordé sur le retour.
    Séquence humour :

    Le père de mon Tarzan connaissant un divorce difficile depuis 8 ans, je décide (unilatéralement et contre la volonté de Tarzan fils) de l'amener avec nous.

    Nous arrivons (enfin) à Budapest et, enfer et damnation, la Lufthansa s'est débrouillé pour perdre un de nos bagages. Et pas n'importe lequel, celui de Tarzan qui est très attentif à son look (et un tantinet susceptible) !

    Arrivée à l'appart (somptueux), Tarzan ne décolérant pas et Papa Tarzan faisant ce qu'il considère comme de l'humour... Ambiance !
    Le 23, les vacances commencent enfin... Rien ne trouve grâce aux yeux de Papa Tarzan qui critique tout... Et toujours pas de valise... Tarzan fulmine.

    C'était la première fois que nous allions à Buda l'hiver et qui plus est en période de fêtes... Le 24 à 12h plus un magasin d'ouvert...
    Donc, rien à bouffer pour le réveillon et Papa Tarzan fulminant contre "ce pays de merde" où on ne peut rien acheter (surtout des cadeaux de Noël)...
    Nous nous retrouvons donc à fêter Noël chez notre proprio (délicieuse), ce qui nous a évité de nous partager une pomme pour trois le soir du réveillon.

    Retour à l'appart, distribution de mes cadeaux de Noël (je suis prévoyante) et re gueule de Tarzan qui accorde beaucoup d'importance aux attentions... que son père n'a pas eu.

    Pour faire court, les 5 jours que Papa Tarzan passe avec nous sont 5 jours de merde et le père et le fils se font cordialement la gueule...

    L'heure du départ du casse nouille sonne enfin le 28 à 5 plombes du mat et nous voilà soulagés..
    La valise était enfin arrivée, les vacances pouvaient commencer vraiment...

    Tarzan se réveille avec 40° de fièvre, une vieille grippe lui était tombé sur le coin de la gueule.
    Comme il est jeune et vigoureux il se remet en 48h.
    J'en profite pour prendre le relais et comme je suis moins jeune et moins vigoureuse je suis 3 jours au fond du lit comme une vieille serpillière... à attendre vainement le seul docteur hongrois parlant français que nous avions trouvé.

    10 jours sont passés et nous volà enfin en forme et prêts à profiter de nos derniers 5 jours de vacances...
    Tarzan décide, pour avoir bonne mine, d'aller faire une petite séance d'UV vu le faible coût de la chose. Résultat des courses : 5€ pour 18mn de grille-pain, 100 € en crèmes diverses et variées pour tenter de soulager le "coup de soleil" qu'il s'est ramassé et 4 jours de souffrances indicibles à errer dans l'appart, tout nu parce qu'il ne supporte pas le moindre tissus sur son corps brûlé au second degré sur 80% de sa surface...

    L'heure du départ sonne ENFIN et là, il faut se rhabiller... Après un voyage épique et une petite fortune réclamé par la Lufth au tire d'excédent de bagages nous arrivons à Roissy.... pour constater que la dite compagnie aérienne nous a perdu... 3 bagages !

    Je passe sur la gastro que je me ramasse deux jours après notre retour et qui me laisse sur le flanc....

    Et voilà !

    Désolée que ça tombe sur toi mais tu es le premier inconscient qui me demande comment se sont passées nos vacances...

    Rireeeeeeeeeeeeeeeeee. A présent tout va bien, je suis sur pieds, Tarzan à presque fini sa mue, il est même un peu bronzé et nous avons arrêté la date de nos vacances d'été (sans Papa Tarzan) !

    je t'embrasse FORTISSIMO, à tout bientôt,

    Sixt'

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  10. Hahahahaha ! Ouf!! Hou lala!

    Très chère Sixt’

    A plusieurs reprises je t’avais exprimé ma sincère admiration pour ta prose ainsi que de la ferme croyance que j’ai en ton talent d’écrivain.

    Le récit intelligent et vivace que tu me fournis-là, ponctué d’un humour pétillant où tu n’épargnes personne (à commencer par toi-même), le tout enlevé rondement et brillamment, m’a donné l’impression d’assister à un film de Jacques Tati ou de Claude Sautet à partir du scenario d’un Michel Audiard en pleine verve, ou encore d’un Woody Allen de la meilleure veine.

    Scintillant.

    J’ai eu pareille mésaventure il y a quelques années lorsque je quittais l’aéroport de Beyrouth à bord de la MEA à destination de l’Afrique du Nord avec escale prévue à Rome pour changement d’avion.

    Arrivé à Casablanca à bord de l’Alitalia, je découvris que mes bagages étaient restés à Rome. Heureusement que ma brosse à dents et mon nécessaire pour rasage étaient dans ma petite serviette d’épaule restée avec moi ; mais il me fallut quand même m’acheter un pyjama, une paire de chemises, quelques chaussettes et des sous-vêtements avant la récupération de mes bagages qui finirent par arriver après quelques jours.

    Seul avantage dans ma situation : J’étais tout seul, donc libre de broyer du noir tout mon soûl.

    Tu donneras pour moi une tape amicale sur l’épaule de Tarzan dont le caractère et le comportement tels que tu les décris, me rappellent furieusement mon cadet ; et de lui dire de ma part que quoique je respecte à fond son indépendance, je pense sincèrement que les UV ne valent rien pour la santé et que le bronzage le plus sain est celui qu’on acquiert en faisant du sport au grand air.

    All my best.

    Hugs & Kisses

    Ibrahim.

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  11. Pfffffff, devant l'excellence, on ne peut tendre que vers le haut !

    Bon dimanche ami,

    Sixt'

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  12. A toi aussi chère Sixt’

    Ceux qui se ressemblent s’assemblent

    Je te donne rendez-vous aux ‘’Faucilles noires d’Aïn el Mraïsseh’’.

    Besos.

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