Wednesday, June 27, 2007

Petite escapade, probablement sans lendemain.



Tædium Vitae

Ma génération se sacrifia,
et la suivante en fit de même,
aujourd’hui je vis des enfants,
mais des idées, toujours les mêmes.

Ventre stérile toujours béant,
visions et chimères lointaines,
et la terre s’abreuva de sang,
et le ciel de prières vaines.

Ne criez pas, c’est du perdu.
Ne pleurez plus la coupe est pleine.
Mais tirez les pieds au pendu,
vous écourterez sa peine

J’ai entendu tous les menteurs,
me débiter leurs fredaines.
Et la nuit les pas des voleurs,
s’enfuir la besace pleine.

Et la mort au bout de la rue,
ravir coupables et innocents,
Mêlant ainsi leurs chairs, leur sang ;
C’est l’égalité obtenue.

Le galbe de ton sein,
la chute de tes reins,
l’ourlet de tes lèvres,
sont ma seule prière.

Advienne que pourra,
je sais, tu es à moi,
et que ton nom sera,
ma parole dernière.

Ibrahim Tyan.

4 comments:

  1. Quel Beau Poème, Ibrahim, mélacolique et merveilleux à la fois.

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  2. Choukran Kheir, ton appréciation me remplit de bonheur.

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  3. Des mots pour les maux... Je pense à toi, je pense à vous tous même si je ne suis pas très présente...
    Amitiés,
    Sixt'

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  4. Je viens de rentrer d’un petit déplacement d’affaires pour trouver ton message sur le blog.

    Quel plaisir de te relire chère Sixtine, je commençais à me faire un petit souci pour toi.

    A quand donc ton retour définitif et la reprise de tes savoureuses et pertinentes interventions qui devinrent partie intégrante de ce site ?

    Ici tu es chez toi.

    Affectueusement.
    Ibrahim.

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