Friday, June 22, 2007

Pour qu'ils ne soient pas partis en vain.



Les familiers avec ce site savent ce que le Liban représente pour moi, ainsi que de mes positions fermes du côté de la Vie, de l’Amour et de l’Espoir.

J’ai trop vécu et trop vu, trop lu et trop entendu, pour finir dans la peau d’un apologiste de la violence et de la mort, ou d’un chantre de la vengeance et de l’intolérance.

Mais cette même expérience m’a aussi appris que dans une situation telle que la nôtre aujourd’hui, rien n’est plus dangereux que la cessation du combat avant que l’hydre blessée ne soit dûment décapitée, et la publication d’un bulletin de victoire avant terme.

D’où les quelques lignes qui suivront.


* * * *

Si les colonnes blindées de l’armée libanaises n’investissent pas l’entière superficie du camp, forçant ainsi les restants des bêtes immondes qui ont dans un acte de criminalité injustifié et non provoqué, décapité ses soldats endormis et sans défense, à brandir leur culotte du haut de leur fusil en guise de drapeau blanc, il n’y a pas de victoire.

Et si la photo des survivants capturés, transportés à bord des camions de l’armée, les yeux bandés et les mains liés derrière le dos, cinglant vers une prison militaire dans l’attente de comparaitre devant un tribunal militaire, ne fait pas la une dans les journaux du matin, nos soldats seraient morts en vain.

Et à moins que le commandant en chef de l’armée Libanaise, accompagné des officiers de son état-major, n’apparaissent au bulletin du soir à la télévision, inspectant à pied, le territoire entièrement nettoyé, ni l’honneur, ni le prestige de l’armée ne seront saufs, à plus forte raison, l’avenir du Liban.

Ibrahim Tyan.

2 comments:

  1. même analyse de mon coté

    mais vos mots sont tellements plus forts :)

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  2. Des mots, des mots, des mots…

    Et rien que des mots hélas, pour opposer à l’injustice flagrante.

    Ibrahim.

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