Friday, May 13, 2011

MICRO, MACRO et MAQUEREAUX.





Au terme d’un sexennat de bons et loyaux services, notre fidèle servante Ethiopienne rentra chez elle chargée de cadeaux et de substantielles gratifications, ainsi que d’un billet de vol direct Beyrouth/Addis Abeba à bord d’une compagnie aérienne de premier choix.   

Presque en même temps, débarquait chez nous sa compatriote de remplaçante ; une timide créature à peine sortie de l’enfance, avec les dérisoires guenilles couvrant sa petite personne frêle et apeurée pour tout bagage.  

Maudite soit la misère !

Parmi nous tous, ma femme fut la première à remarquer la longue éraflure rouge de fraîche date que la nouvelle venue portait au cou ; hélas, ne pouvant s’exprimer qu’en son dialecte tribal, nous ne pûmes recueillir de la pauvrette à ce sujet qu’un inintelligible baragouinage entrecoupé de sanglots. Mais c’était mal connaitre la détermination de ma charmante moitié qui lui dénicha je ne sais d’où, une payse qui eut tôt fait de nous révéler le suivant :

Au lieu de joindre Beyrouth par vol direct tel que spécifié dans son contrat et dûment réglé à l’avance par votre humble serviteur, ‘’notre’’ fille et ses infortunées compagnes, éternelles victimes de la rapacité sordide des ‘’agences de recrutement’’, durent effectuer une bien plus longue odyssée avec escale et changement d’avion à l’aéroport de Sana’a où un ‘’officiel’’ Yéménite, offensé dans sa foi par le spectacle d’un symbole idolâtre sur son sol purifié, arracha sauvagement à la malheureuse, la petite croix en pacotille qu’elle portait au cou, lui causant du même coup la mystérieuse estafilade, et un choc émotif duquel elle ne se remettra pas de sitôt.

Une question ne cesse de me tarauder depuis : Quelle aurait été l’attitude de cette crapule pédophile, onaniste, incestueuse et tarée, vis-à-vis d’une quelconque vacancière Américaine, dut-elle en plus d’une croix, arborer les quatorze stations du via crucis pendues au cou ?  

Le pire, c’est que j’en connais parfaitement la réponse !  

Veule et poltron comme toutes les crottes de dromadaire de son espèce qui n’osent épancher leur barbarie que sur plus faible qu’eux, cette expectoration purulente de l’humanité aurait commencé par baisser ses yeux trachomeux, avant de sourire servilement à la grosse bobonne Yankee de tous ses chicots noircis par le Kat tout en lui souhaitant obséquieusement la bienvenue au pays des oasis d’Allah… et de suivre d’un regard concupiscent le tressautement obscène de l’énorme fessier gélatineux nourri au plus pur U.S. Junk, en se triturant rêveusement le Zob.

Mais passons…

L’important dans tout cela c’est que j’ai retrouvé récemment les composants essentiels de ce micro-incident, mais alors amplifiés à l’échelle macrocosmique de la manière la plus remarquable, et ceci dans une série d’événements universels qui tournent autour d’un même contexte et que je vais essayer de relater dans les lignes qui suivront, à commencer par une petite rétrospective.  

Le souvenir est encore assez frais du caricaturiste Danois qui eut la malencontreuse idée de faire publier en 2006 quelques planches (sans grande valeur artistique d’ailleurs) ridiculisant le prophète Mohammad et son entourage, et du tollé monstre que cet acte souleva au sein du monde Islamique.

Autour des ambassades du Danemark à travers le monde, ce n’était plus qu’émeutes et affrontements sanglants ; tant et si bien que le Vatican se vit dans l’obligation de sortir un communiqué ‘’déplorant l’usage de tout moyen d’expression en vue de porter atteinte aux convictions religieuses d’autrui’’.

Les choses ne furent pas meilleures au Liban, et les habitants de la zone résidentielle Chrétienne d’Achrafieh, qui par manque de pot abritait également les bureaux de l’ambassade Danoise, se souviendront longtemps de cette matinée du Dimanche 5 Février 2006, lorsque les hordes parties de Dar-al-Iftaa’ accompagnées par les bénédictions de SE le Mufti Mohammad Rachid Kabbani avec pour mission de ‘’protester’’ devant l’ambassade impie, s’engouffrèrent dans les quartiers chic de Beyrouth-Est, rasant tout sur leur passage.

Immeubles résidentiels cossus, bureaux, églises, véhicules flambants neufs, magasins et boutiques élégantes furent lapidés, ravagés, mis à sac ou brûlés ; et même les réverbères publics, les arbres et les chaussées reçurent leur part de vandalisme dans un maelstrom insensé de frénésie destructrice.

Assis devant mon petit écran, je vis ce jour-là un jeune bouc hirsute, loqueteux et comme en proie à de violentes transes, se faire questionner par une reporter de la chaine Libanaise NTV qui lui demanda (au péril de sa vie) sur ses raisons pour s’en prendre aux biens de gens qui ne lui ont fait aucun mal ; et l’ahuri de braire :

_ كلهم خنازير  (Qu’importe ; c’est tous des porcs). Les porcs ici étant évidemment les Chrétiens.


A la lumière de ce rapide flash-back, je vous laisse imaginer l’étendue de mon désarroi lorsque je vis Terry Jones en Floride, brûler le Coran en ce début du mois d’Avril 2011, après l’avoir ‘’jugé’’ et trouvé coupable de ‘’crimes contre l’humanité’’.

Seigneur tout-puissant et que le ciel (qui n’existe pas) nous vienne en aide.

Car cette fois-ci, ce n’était plus au prophète que l’on touchait mais à l’essence même de l’Islam. Pire ; à ALLAH en personne !!

Rivé devant mon écran, j’observais la gorge sèche, l’énergumène forcené à la sale gueule de vieil éthylique dépravé et qui se faisait appeler ‘’pasteur’’, noyer de kérosène les saintes pages contenant la parole Divine dictée au prophète par le Seigneur Jibril (l’ange Gabriel) lui-même, et de les mettre en flammes.

Non content de l’abomination commise, le profanateur Yankee enfonça le pieu de plus belle en déclarant grossièrement aux sources médiatiques que le Coran ‘’avait brûlé sans problème, d’une belle flamme claire appropriée à la cuisson du hamburger ou la grillade de marshmallows’’.

Plus impie que ça, tu meurs.

Alors j’ai attendu que le ciel nous tombe d’une minute à l’autre sur la tête, mais à ma grande stupéfaction, mon expectation fut vaine car les jours se succédèrent aux jours, et le silence au silence ;  et si l’on excepte quelque timide soubresaut par-ci ou un quelconque râle inaudible par là, c’est toujours motus et bouche cousue, du Golfe à l’Océan.

* * * *  

L’essentiel dans tout cela c’est la petite orpheline démunie, qui retrouva un semblant de sérénité à l'abri d'un foyer protecteur, et d'une petite croix en or venue en remplacement de celle en étain, à jamais disparue au pays de la foi absolue.

Ibrahim Tyan.

Cliquez pour entendre Yusuf Islam (alias Cat Stevens avant l’illumination).    

2 comments:

  1. tant que la communauté islamique globale ne denonce (et combatte!) de tels actes et continue a se taire (et donc approuver par le silence)il n'y aura pas de dialogue civilisé entre les religions.
    je VEUX croire au spot publicitaire avec lequel on nous martele ces derniers temps (islam: religion of pardon) mais la triste realité est autre et les musulmans éduqués n'en font pas assez pour combattre et eradiquer une mentalité qui existe toujours chez beaucoup d'exemplaires comme ce yemenite ou l'australopithèque interviewé par la NTV..
    JH

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  2. Bonsoir cher Joe et mille excuses de mon retard pour répondre à ton aimable commentaire, chose due à une panne de mon ‘’ blog comment notifier’’ que je me suis empressé de réparer dès que je m’en suis aperçu.

    Pleinement conscient du risque d’être taxé de superficialité (car la soutenance du sujet requiert beaucoup plus que quelques lignes griffonnées sur le forum d’un modeste blog), mais quand-même et comme déjà mentionné à maintes reprises sur les pages de LDL, les racines du mal résident dans un tandem conceptuel formé par DIEU et LA PATRIE, et qui est à l’origine de la plus grande oppression et des plus vastes tueries de l’histoire.

    Ce que l’homme créa originellement pour s’en servir, a fini par l’asservir.

    Merci pour le mot « Australopithèque » que je ne connaissais pas. Une journée où l’on apprend du nouveau n’est jamais une journée perdue.

    Amitiés.
    Ibrahim.

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