Thursday, June 17, 2010

Les belles vacances.






Si "Lettres du Liban" prends ses vacances prématurément cette année-ci, c’est parce qu’il n’a strictement rien de mieux à faire.

Au programme : Ne plus consulter la moindre source médiatique, de quelque nature fut-elle, ni de profaner (du moins durant sa période de ‘’congé’’), la pureté virginale du matin, avec le spectacle des sempiternelles tronches locales et régionales dont le cramponnement rappelle celui d’un étron que des giclées répétitives de chasse d’eau ne parviennent pas à décoller.

Ceci dit, les fidèles amis (que je salue en leur souhaitant de glorieuses vacances) qui eux connaissent bien l’importance attribuée par ce modeste blog, tant à l’illustration qu’au texte, comprendront facilement les raisons derrière les deux images ci-haut reproduites, et dont la première représente la place des Martyrs comme elle ne le redeviendra jamais plus, et la seconde, qui révèle la vision des porte-flambeaux de la culture de la vie, d’une place ‘’rénovée’’ au milieu de laquelle trônerait l’invraisemblable tour de la vieille rombière Tchéco-Yankee.

Les temps changent ; et la voie de Beyrouth/Paris jadis principal pèlerinage pour tout Libanais assoiffé de culture et de savoir est définitivement tombée en oubli, supplantée par celle pavée d’or et d’illusions de Yathrib/Manhattan.

Et la perle historique du Levant se mue rapidement en une sorte de New-Dubaï ; avec l’ordre, la loi et le boom économique en moins, signalons-le d’emblée.

Aujourd’hui, à peine des rumeurs longtemps étouffées par les autorités (!?!), concernant la présence d’importants gisements pétrolifères dans les eaux territoriales Libanaises, se trouvant presque confirmées, que surgirent déjà de candides Perrettes prédisant la fin de notre calvaire économique et le début d’une nouvelle ère de lait et de miel pour tout Libanais.

Mais alors, pourquoi donc cette excellente nouvelle me laisse de marbre ?

Tout bêtement parce que le profit faramineux de cette opération (si jamais elle voit le jour), sera équitablement réparti entre certaines corporations internationales d’un côté, et de l’autre d’une poignée de Léviathans locaux, avec des raclures pour distribuer de part et d’autre aux mercenaires, vassaux et autre laquais.

Quant au ‘’bon peuple’’ Libanais, son destin est de se retrouver toujours « Une main derrière et l’autre devant » selon notre dicton local bien connu et dont l’équivalent Français se trouve être : « Gros Jean comme devant ».

Et ce ne sera là que justice car il n’aura en cela que ce qu’il mérite.

Chiche ; et qui vivra verra !


Accompagné de quelques livres et illustrés, CDs et DVDs, je me mets au vert avec l’espoir de pouvoir enfin réaliser une ambition longtemps caressée : Celle de NE RIEN FAIRE.

Hasta luego compañeros.

Ibrahim Tyan.