Monday, March 10, 2008

Taratatata...C'est fini !


Avec le déclenchement en 1989 d’une campagne désastreuse baptisée pompeusement de ‘’Guerre de Libération’’contre des troupes Syriennes infiniment supérieures et bénéficiant de l’appui tacite Arabo-Israélo-Américain, le Généralissimo/Présidente, nanti du seul soutien intéressé d’un Saddam Hussein déjà relégué au ban mondial et des théories mystico-Ashtarotiennes d’un antique et déliquescent Saïd Akl, engouffra envers et contre le monde entier les Chrétiens exsangues et les reliquats d’une armée Libanaise diminuée, dans une entreprise suicidaire et sans lendemain.

Contraint à un cessez-le feu humiliant après six mois d’un massacre inutile, notre petit ‘’Duche’’ forcené ne prit guère le temps de souffler ni de laisser à ses coreligionnaires meurtris le temps de le faire, avant de se retourner d’emblée contre les milices Chrétiennes dans l’intention de les désarmer au nom d’une vision nationale exaltée qui se clame ‘’au dessus des sordidités confessionnelles’’.

Démagogie bassement populiste dissimulant une avidité maladive du pouvoir, ou raisonnement niaisement idyllique indiquant une incroyable imbécillité ?

QU’IMPORTE ; puisque les effets de l’horrible carnage fratricide et de la destruction effroyable de la zone Chrétienne suite à la décision démente du Commandatore psychosé, consacra définitivement le déséquilibre national dont les Chrétiens continuent à en subir les tristes conséquences jusqu’à ce jour.

Pleinement conscient de son incapacité d’accomplir son projet de ‘’désarmement national’’ au sein du camp adverse (notamment pour la milice armée du Hizballah), le décoré mégalomane ne réussit finalement qu’a immoler les dernières forces vives des Chrétiens, les plaçant ainsi dans une situation minoritaire dangereuse qui poussa un nombre impressionnant d’entre eux vers un exode forcé duquel beaucoup ne retourneront plus.

Les Chrétiens ont payé très cher la démagogie national-frénétique du pioupiou névrotique ; à la fin de l’année 1990, les zones principales Chrétiennes peuplées par plus d’un million d’individus ne comptaient plus que quelque 100.000 habitants.

* * * *

Beaucoup d’eau a coulé depuis sous les ponts jusqu’au jour du retour triomphal du Général a sa terre natale après de longues années d’exil forcé.

L’oubli étant une des plus grandes grâces dont Mère-Nature gratifia l’homme, je fus favorablement impressionné par le maintien strict et cassant de l’homme devant la meute de journalistes qui l’attendaient lors de son arrivée a l’aéroport de Beyrouth.
L’attitude d’un celui dont le dernier souci était de soigner sa popularité était une véritable. Première au Liban !

Rejoignant à la place des Martyrs les centaines de milliers d’oublieux, venus comme moi en un festival grandiose lui souhaiter la bienvenue, son discours d’entrée sobre et fort contre le féodalisme et l’argent politique acheva de me reconquérir.

Son long séjour dans la ville-lumière semblant avoir conféré au général une maturité et une lucidité nouvelles ; jointes à la comparaison avec la nullité navrante de la faune politique locale, et me revoilà sous l’emprise de ce que s’avéra hélas avec le temps, n’être que la même démagogie destructrice d’antan savamment fardée.

Aujourd’hui, le temps des comptes est venu mon général.

Que font donc dans ‘’nos’’ rangs les Wiam Wahhab, les Nasser Kandil, les Abdel Rahim Mourad, les Ali Qanso, les Gebran Areiji, Les Marwan Fares, les Zaher el Khatib et tant d’autres reptiles qui participèrent pendant des décennies au festin du vampire Syrien, les crocs implantés dans nos carotides ?

Que font dans ton état-major suprême un Souleiman Frangié allié inconditionnel (et fier de l’être) de la Syrie de Bachar, ou un Michel El Murr dont la veste s’est depuis longtemps usée à force de retournements ?

Comment se fait-il que je me retrouve aujourd’hui pour t’avoir suivi et cru en toi, en conflit direct avec la majorité de mes concitoyens et de leurs plus hautes autorités culturelles, politiques et religieuses ?
De même qu'avec mon entourage régional et la quasi-totalité de la nation Arabe ?
Mais aussi avec l’Europe, les Etats-Unis, le Nations Unies et le reste des institutions et symboles du monde civilisé !!!

Tout cela pour gagner l’amitié de la Syrie, la reconnaissance de l’Iran et la sympathie d’Hugo Chavez ?

Mais c’est surtout pour m’avoir leurré avec votre discours réformateur et libéral afin de m’utiliser comme couverture Chrétienne pour le pire totalitarisme médiéval et sectaire que le pays ait jamais connu, d’avoir en mon nom innocenté la Syrie du sang Libanais qu’elle continue a verser jusqu’à ce jour, et de me m’avoir entrainé dans sillage des Ayatollah et de la Wilayat al Fakih, avec la destruction imminente, l’holocauste nucléaire et la venue du Mahdi attendu au bout, que je ne marche plus mon général.

Pour ne point revoir encore une fois les Chrétiens s’entredéchirer entre eux et le pays que j’aime sombrer dans l’obscurantisme barbare d’une dictature criminelle et sanguinaire, allez-vous-en mon général et laissez cette nation VIVRE.

Et c’est vous qui seriez gagnant au change, car les rouages de la machine infernale dans lesquels vous vous êtes laissé emprisonner auront tôt fait de vous rejeter comme une ordure ratatinée après vous en avoir extrait la dernière goutte de votre jus.

Mais pas du mien.

Ibrahim Tyan.

* Visitez « Les carnets du Beyrouthin »

17 comments:

  1. bienheureuse de constater que tous n'ont pas la mémoire courte et la connerie vive.

    beau post, lâchez-pas.

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  2. Chapeau, Ibrahim! Tu viens d'exprimer ce que j'ai toujours pensé du Général Alcazar, eh...Aoun. Tu sais bien que je ne suis pas un fervent Haririen ni un admirateur du seigneur de tous les Moukhtara, ni ai-je de sympathie particulière pour le docteur sans diplôme et assassin. Mais comme tu le dis si bien, je n'ai jamais compris l'aventure dans laquelle Aoun a lancé les chrétiens en 1989 et 1990, les affaiblissants au maximum et favorisant la mainmise syrienne sur tout le Liban. Le fait qu'il n'avait pas combattu jusqu'à la mort alors que la troupe résistait vaillamment à l'envahisseur le 13 octobre 1990 m'avait convaincu du manque de caractère de cette homme. Je disais toujours que c'était un cheval de Troie syrien et sont alliance avec les vassaux de Damas l'a confirmé par la suite.

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  3. Bonjour mon cher Kheir.

    Il semble qu’après de multiples ajustements mutuels nous arrivons lentement mais sûrement à communiquer sur la même longueur d’onde.

    Je ne te cache cependant pas que si les ‘’leaders’’ du 14 Mars avaient bénéficié d’un minimum de crédibilité politique et morale, j’aurais adopté ma présente position depuis longtemps.
    C’est leur nullité qui à contribué a la popularité d’Aoun.

    Mais aujourd’hui, devant le danger imminent de la sinistre nébuleuse Syro-Iranienne, je n’hésite plus.

    Pour que vive le LIBAN, je choisis le moindre mal.

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  4. @ Z.

    Pas question de lâcher prise sous aucun prétexte ; la décision est venue après mûre réflexion.

    Merci pour votre soutien.

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  5. J'aurais plutôt penser à Napoléon qu'à Alcazar dûs à certaines défaites.

    Toujours est il qu'Aoun n'est pas un politique mais réfléchi selon des paramètres militaires, Alcazar demeure un personnage fictif sans ce coté ni politique ni militaire.

    Par contre, je pense assez bien connaitre la logique d'Aoun et notamment à l'heure actuel ou certains paramètres veulent provoquer une partition du Liban de source bien informées, et notamment non pas l'administration américaine mais certains courants néo conservateurs américains et j'ai mis au courant Kheir de ces paramètres et de ses sources.
    Je suppose qu'Aoun dans ses alliances veut empêcher cette partition quitte à faire alliance avec le diable.

    Il était "politique" il serait allé vers le politiquement correct actuel, mais comme je disais c'est un militaire qui agit en stratège selon des objectifs primordiaux à ses yeux. A-t-il les mêmes informations que celles que j'ai, je suppose que peut être effectivement c'est le cas, si tel est le cas justement, sa conduite reste logique du point de vue non pas politique mais stratégique. Le présente t-il, non, son PR demeure très mauvais ou ne peut-il le dire ouvertement, ou les 2 à la fois, ce que je suppose est la chose la plus proche de la vérité dans le camps aouniste.

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  6. quand j'ai vu revenir Aoun au Liban,j'ai eu la même réaction que vous;je le voyais comme un sauveur et,naîvement,j'ai cru que le Liban sortirait des ténèbres.en fait,en moi même,je comparais ce général à un autre général éxilé à Londres entre 1940 et 1944...
    puis qd j'ai vu cette alliance avec le hzb,j'ai surestimé cet homme en croyant qu'il manoeuvrait pour phagocyter le parti de dieu...
    enfin quelle déception quand j'ai vu que mon château de cartes s'est écroulé:il fallait se rendre à l'évidence...Aoun n'était qu'un mégalo sans aucune classe.
    vous avez donc trouvé une très belle comparaison avec le général Alcazar,dont il est le rival.
    a contrario,le grand Charles disait,puisqu'il est question de lui un peu plus haut:"mon seul rival,c'est Tintin".

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  7. Mon cher Ibrahim,

    JJ Rousseau disait : "Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l'homme semblable à Dieu."

    Soit en osmose avec ta conscience, c'est la force des êtres libres.

    Je le serai également, je t'en fais la promesse

    Alors "frères ennemis" si tu me permets une certaine familiarité, mais frères pour notre Liban.

    Peut être qu'un jour on assistera au retour du "frère prodigue"; restera t-il à savoir qui de nous deux?

    Amitiés sincères.

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  8. Hello Frenchy.

    Je ne peux pas me figurer une double vision d’un personnage qui raisonne différemment en stratégie militaire qu’en ‘’politique’’.

    Pour moi il existe tout bonnement LA STRATEGIE tout court ; elle consiste en une série d’actions coordonnées, d’opérations et de manœuvres exécutées en prenant en considération toutes les données fondamentales de la situation, en vue d’atteindre a un but précis.

    Cette même conception étant applicable avec des modifications sur le plan économique, commercial, militaire, politique ou personnel, il existe tout simplement une Bonne ou une Mauvaise Stratégie.

    Celle d’Aoun fut désastreuse politiquement et militairement (pour utiliser votre conception) en 1989/90.

    Aujourd’hui ; en admettant que ce que vous dites sur le projet de la partition du Liban est juste, ne trouvez-vous pas que la simple descente du Général avec ses 23 députés au parlement pour se joindre aux autres et élire un nouveau président colmaterait la plus grande brèche par laquelle la partition peut passer ?

    Ainsi il aurait déjoué le plan Syrien et mis le Hizballah le dos au mur.
    Le Hizb à aujourd’hui plus besoin d’Aoun que jamais, donc à ce dernier de jouer.

    Mais pour cela, il faut aimer le Liban plus que soi-même.

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  9. @ Anonymous.

    Je cite souvent le mot de Karl Marx ‘’L’histoire se répète ; la première fois c’est une tragédie, la seconde fois c’est une tragi-comédie.’’
    En 1989/90 Aoun sombra et les Chrétiens avec dans la mort et la destruction.
    Cette fois-ci, je crains fort qu’il ne sombre entrainant les Libanais avec lui dans le ridicule.
    A défaut de tragi-comédie, je le vois voguer allégrement vers le vaudeville. D’où l’image du général Alcazar qui vous a tant plu
    Merci pour votre commentaire.

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  10. @ Araadon.

    Bonsoir cher ami.

    Avant tout, me permettrais-tu une rectification légère mais d’importance : Autant que le terme ‘’frères’’ m’a rempli d’une émotion sincère, le terme ‘’ennemis’’ m’a glacé et rebuté.

    Que dirais-tu du terme ‘’frères avec des opinions différentes’’ mais s’appréciant bien quand-même ?

    Le rouge, le blanc et le vert flottent toujours allégrement en haut de la première page de mon blog et les branches du cèdre portent toujours la même signification tant pour toi que pour moi.

    LE SALUT DU LIBAN est mon seul et unique souci, tu dois connaître cela mieux que quiconque et si un jour je m’aperçois que je fais fausse route, ce n’est pas moi qui se cacherait derrière son petit doigt.

    Ceci dit, je respecte plus que jamais ta persévérance dans tes opinions et tes engagements, car je te sais patriote et sincère.

    Ah si tous les Libanais pouvaient porter leurs différends à ce niveau civilisé.

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  11. Le terme frères ennemis fait référence à un duo d'humoriste français, d'après seconde guerre mondiale, chacun ayant un humour différend.
    Et pour lever toute ambiguité j'ai utilisé à dessein les guillemets. Désolé si je n'ai pu livrer le fond de ma pensée.

    Sincèrement

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  12. @ Araadon.

    Le fond véritable de ta pensée, je prétends l’avoir deviné depuis longtemps cher ami. Depuis les jours de ‘’la sagesse du roi Salomon’’ (te souviens-tu ?) mon admiration et mon affection pour toi n’ont pas bougé d’un seul iota.

    Seule une ombre gigantesque obscurcit mon horizon ces jours-ci :
    J’ai peur pour le Liban.

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  13. Je partage absolument ta peur Ami.
    Hélas ....

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  14. Cher Ibrahim,

    Votre raisonnement, bien que je le respecte, est incomplet... pour ne pas dire amputé.

    Aujourd'hui, il faut savoir que nous avons au Liban un système sectaire qui fonctionne très bien pour 2 grandes communautés (sunnite et chiite) alors qu'il coince systématiquement dès qu'il s'agit de respecter l'avis de la 3ème grande communauté (chrétienne).

    Depuis 20 ans, le 1er ministre est celui choisi par l'électeur sunnite, même chose pour le chef du parlement élu par les voies chiites.
    Quant au président chrétien, que ce soit Hraoui ou Lahoud, c'étaient des marionnettes n'ayant aucun soutien populaire, ni parlementaire. Maintenant que les Syriens sont partis, on est en droit de demander une correction de cette mauvaise habitude.

    Je suis un partisan du CPL et du général Aoun, et j'aurais trouvé logique qu'il soit le prochain président, conformément au choix de l'électeur (65% des chrétiens tout de même et accepté par une majorité de musulmans). Il dispose du second plus grand bloc parlementaire et peut ainsi jouer un rôle actif au sein du pouvoir.

    Ibrahim, n'oubliez pas que nous sommes encore sous le système de Taef... c'est-à-dire que le président n'a aucun pouvoir sans bases populaire et parlementaire.

    Néanmoins, pour la paix interne, on s'est fait à l'idée depuis plusieurs mois que le général Sleiman serait le prochain président du pays. Vous parlez des erreurs répétées, n'en serait-ce pas une justement que d'élire un président sans garantie chrétienne, comme l'ont été Lahoud et Hraoui plus tôt?

    Et il faudra un jour m'expliquer ce que les plans syro-iraniens ont avoir avec les refus de la majorité d'accorder aux chrétiens le retour des déplacés de la montagne, la parité islamo-chrétienne au sein des institutions et puis surtout l'émergence d'une loi électorale juste ainsi que le retour du conseil constitutionnel.

    Enfin, si on exige un président de consensus, il est normal d'en demander autant pour le 1er ministre et le chef du parlement. Cette question ne devrait même pas être débattue à partir du moment où une logique spécifique est exigée à l'un des 3 postes au sommet de l'état.

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  15. @ Anonymous,

    Cher ami :)
    (je souris parce que je crois reconnaitre le style.).

    Je me joins sans restriction à plus de 80% de l’argumentation énoncée dans votre aimable commentaire.

    Etant moi-même partisan du Tayyar et sympathisant du général Aoun, vous trouverez sur ce blog des dizaines d’articles (dont je ne renie aucun) et qui reprennent avec infiniment plus d’étendue et de virulence les mêmes thèmes exposés dans votre présent message.

    De même, il me fut toujours source de joie et de fierté que de voir mes articles jusqu’à un temps très proche, reprises régulièrement sur le site Français du Tayyar : ‘’Rassemblement pour le Liban’’.

    Mais aujourd’hui, je trouve personnellement que le plus grand danger qui menace le Liban ne vient pas de la clique du 14 Brumaire (tout abjecte et corrompue qu’elle peut l’être), mais d’une autre source autrement plus mortelle dont le dessein criminel peut (du verbe pouvoir) sans la moindre hésitation ni remords, annihiler complètement ce qui représente encore tant bien que mal les restes de la nation Libanaise.

    Pour en arriver a cette conclusion, il m’a fallu écraser littéralement tout SENTIMENT PERSONNEL chez moi qui risquerait de me biaiser l’opinion et me fausser ainsi la faculté de voir les choses telles qu’elles le sont.

    Pour en revenir aux premières lignes de votre aimable commentaire, (où vous parlez de raisonnement incomplet et amputé), il m’a semblé que ce que vous me reprochez est beaucoup plus CE QUE JE NE DIS PAS, plutôt que ce que je dis ;)

    Amicalement et cordialement.

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  16. Cher Ibrahim,

    Il y a dans votre raisonnement quelque chose d'infiniment illogique.

    Que vous en vouliez au général, là n'est pas le problème. Mais souhaiter qu'il disparaisse de la scène politique avec tant d'acharnement alors qu'il est le seul, avec son parti, à proposer des idées nouvelles sur la scène politique libanaise n'est pas compréhensible pour quelqu'un comme vous qui souhaite le changement.
    Aucun autre parti au Liban ne s'engage autant dans le changement que ne le fait le CPL. C'est en même temps le parti le plus attaqué et cela ne date pas d'hier.

    Dire qu'il constitue une couverture pour des projets machiavéliques n'est rien d'autre qu'une supposition. Et se baser là-dessus pour vouloir la fin politique du général Aoun est si léger par rapport aux multiples documents signés avec d'autres partis ou personnages. Négliger la portée de ces documents en les voilant derrière des suppositions dont on connaît l'impact recherché n'est pas honnête.

    Et puis, il y a ce paragraphe incompréhensible au sujet des menaces syro-iraniennes au Liban. Si ce n'est à travers les médias, il n'y a aucune menace de ce type au Liban, dans les faits. Soyons sérieux un moment, en quoi ces gens nous menacent-ils?
    Les médias nous placent dans une salle ambiance qui veut que l'un (d'un certain bord religieux) doit sans cesse se méfier de l'autre (d'un autre bord religieux). Et pour ce faire, rien de mieux que de brandir la menace du Wilayah el fakih... malgré tous les démentis et preuves de bonne volonté de ces gens. Ma question dès lors est simple: pourquoi préférer croire la propagande plutôt que les faits?

    Si demain, des journaux partent dans une propagande du même style sur le salafisme qu'aimeraient instaurer Hariri et sa clique, couverts par des Chrétiens et Druzes "naïfs", quel serait votre réaction?
    En ce qui me concerne, je trouverais cela absurde bien qu'en tant qu'opposant, ce genre de propagande m'arrangerait.


    Il y a plein de sujets purement libanais qui permettent de se faire une idée bien plus objective des intentions des uns et des autres. Basons-nous là-dessus pour commencer et cessons de donner du crédit à des rumeurs qui ne cherchent qu'à instaurer la crainte de l'autre.


    Pour avoir lu plusieurs de vos billets précédemment, j'ai peur que cette forme de propagande (destinée à atteindre des personnes sensibles au niveau communautaire) fasse peu à peu son effet sur des personnes dont je n'aurais jamais pensé avoir de tels reflexes.

    Ibrahim, se remettre en question est non seulement nécessaire mais il aide aussi à renforcer ses convictions. Probablement que votre dernière remise en question n'a pas abouti à ce résultat. Je le respecte totalement. Mais en vous cherchant aujourd'hui, n'êtes-vous pas entrain de vous tromper de cible?

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  17. @ Anonymous.

    Araadon m’écrivit récemment sur ce même forum:

    « Sois en osmose avec ta conscience, c'est la force des êtres libres.
    Je le serai également, je t'en fais la promesse
    Alors "frères ennemis" si tu me permets une certaine familiarité, mais frères pour notre Liban.
    Peut être qu'un jour on assistera au retour du "frère prodigue"; restera t-il à savoir qui de nous deux? »

    J’en fais ma réponse amicale pour vous.

    Les jours à venir sont proches et le déroulement des événements au Liban se fait désormais à une cadence de plus en plus précipitée.

    Cordialement.

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