Monday, June 25, 2007
De Charybde en Scylla...
…OU LES ÉGAREMENTS MORTELS DES SUNNITES AU LIBAN.
Aussi loin que remonte l’histoire du Grand-Liban, les Sunnites y ont toujours représenté l’élément récalcitrant et réfractaire, voire perturbateur.
Leur rejet inhérent pour l’esprit même du pacte national sur lequel la constitution d’un Liban indépendant et souverain fut établie est beaucoup plus redevable à la présence d’un président Chrétien Maronite quasi omnipotent à la tête du système, plutôt qu’à la prédominance de leur Arabisme sur leur Nationalisme, condition qui relèverait chez eux de l’effet plutôt que de la cause.
Durant ma vie, j’ai eu la chance, de rassembler autour de moi une pléiade d’amis de toutes les appartenances et les confessions, voire des agnostiques, des hérétiques, ou tout simplement des athées purs et durs ; merveilleuse expérience qui s’est avérée avec le temps, particulièrement fructueuse et enrichissante.
Entre la pensée utopique, idéaliste et mystique d’un Jésus détaché des conditions matérielles (…mon royaume n’est point de ce monde), et celle pragmatiste et utilitaire du conquérant, monarque, pontife et législateur pointilleux qu’était le prophète Muhammad ( …l’argent et la progéniture sont les ornements de l’existence sur terre ), les points de rencontre entre ces deux pensées monothéistes, (malgré le bon-vouloir des esprits conciliants), restent minces et problématiques.
Durant les années 1960, il m’est souvent arrivé de lire à Beyrouth, sur les murs des quartiers Musulmans Sunnites de Kaskass, Mullah, Tarik el Jdidé ou Tallet el Khayat, le même graffiti toujours griffonné à l’aérosol rouge, qui exprimait invariablement le même message : La présence d’un chef Chrétien à la tête des croyants est Haram.
Ce qui était au demeurant, parfaitement légitime et compréhensible, du point de vue d’un musulman sincère et pratiquant, qui vit selon les préceptes de la Sunna d’Allah et de son prophète.
Toute la question est là ; et si l’on peut discuter, changer, plier ou amender des lois humaines selon les besoins ou les circonstances, un authentique croyant ne pourrait en aucun moment envisager de soumettre une loi de provenance Divine au même traitement, sous peine de mettre en péril son propre salut en ce monde, et dans l’autre.
Devant une telle perspective, qui l’en blâmerait ?
Sans parler du sentiment de gêne et de sourde infériorité, ressenti par le Musulman Libanais vis-à-vis de ses coreligionnaires Arabes, pour être le seul parmi tous à être gouverné par un Chrétien et ceci en contradiction flagrante avec un commandement fondamental du Très-Haut.
De grandes issues peuvent avoir parfois à la base une cause simplissime et triviale ; c’est Pascal, grand homme de science, de lettres et de foi du XVIIe qui cite, non sans humour parmi ses Pensées : « Si le nez de Cléopâtre eût été plus court, la face du monde en eût été changée. »
Apres avoir donc intriqué inlassablement pendant des décennies, notamment avec les Syriens, les Nasséristes et les Arafatistes, pour saisir le pouvoir au Liban, les Sunnites se virent à deux doigts du but lorsqu’ils sortirent seuls gagnants de la nouvelle constitution instituée à Taëf en 1989, qui procéda à ‘’émasculer’’ le président Chrétien en le dépouillant de toutes ses facultés cruciales antérieures, au profit du conseil des ministres réuni.
Depuis lors, une marginalisation systématique des Chrétiens Libanais, et une déchéance progressive de leur influence politique, sociale, et culturelle sur le pays se fit avec l’aide de l’occupant Syrien, mais aussi avec la complicité de certaines ‘’images’’ politiques et religieuses Chrétiennes qui favorisèrent cette issue par opportunisme ou par simple inconscience politique.
Aujourd’hui, le courant Sunnite d’Al Mustaqbal en la personne du Premier Ministre Fouad Sanioura, nanti de tous les attributs et pouvoirs jadis relevant de l’autorité du seul président Maronite, gouverne ‘techniquement’ le pays ; mais de graves fautes et des erreurs de jugement, de prévision et de prospective, ont transformé le trophée tant convoité qu’il croyait enfin sien, en une poignée de cendres bientôt éparpillés aux quatre vents, et tous les Libanais avec.
*** L’échec sur le plan économique est grandiose. La négligence des secteurs de l’agriculture et de l’industrie pourtant jadis florissantes, sous prétexte de favoriser le ‘’tourisme’’, ajoutée à l’économie clandestine, cabalistique et erratique adoptée par le gouvernement Haririste ainsi que la politique désespérée de l’emprunt sauvage, un système fiscal aberrant et déraisonnable et l’atteinte par la corruption à des niveaux inimaginables, ont fini par transformer ce Liban jadis aisé et prospère, en un pays saigné à blanc, insolvable et mendiant, dont la plus grande aspiration consiste désormais à accéder au rang de lupanar à l’usage des pétro – bédouins.
*** Les altérations dramatiques advenues à la démographie du pays après l’exode massif et occultement provoqué des Chrétiens vers l’étranger et l’évincement du pouvoir de leurs autorités de valeur encore résidentes, au profit de quelques larbins serviles conservés pour la forme, ont irrémédiablement changé la face de ce qui fut un jour, le seul havre de civilisation et de libre-pensée dans un Moyen-Orient obscurantiste et totalitaire.
Artisans véritables d’un Liban ‘’phare de l’Orient’’, le départ progressif des Chrétiens prive le pays d’une inestimable force économique, sociale et culturelle faite de libéralisme, de créativité et de productivité, et d’une culture unique qui rallie la subtilité et la profondeur de l’héritage Arabo – Byzantin, à la richesse et la rigueur de la civilisation Franco – Latine influencée par la luminosité de la pensée Hellénique, désormais en cours de remplacement par une mince couche factice de ‘culture’ Américanisante bidon.
Le joyau authentique qu’était le Liban ne s’était pas fait tout seul et par hasard, du jour au lendemain ; cette vérité historique essentielle semble néanmoins échapper aux mentalités épaisses de la horde du 14 Brumaire dont la lucidité politique est désormais paralysée par l’orgueil totalitaire, la cupidité, et le sectarisme revanchard.
*** Effrayés au lieu de s’en réjouir par les victoires spectaculaires sur Israël, enregistrées par la résistance Islamique Libanaise représentée notamment par le Hizbollah Chiite, les Sunnites Libanais qui ont brandi sans le moindre résultat pendant plus d’un demi-siècle, l’étendard du Jihad contre l’occupant Sioniste, se conduisent aujourd’hui en commerçants jaloux, évincés d’un marché qu’ils considéraient jusqu’alors comme étant le leur, par la ‘’concurrence malhonnête’’ du parti Chiite.
Non contents de s’être attirés l’inimité de la majorité écrasante des Chrétiens Libanais, les Sunnites du Hariristan sont aujourd’hui en confrontation directe avec le formidable bloc Chiite, dans une manœuvre désespérée et irresponsable, en vue de l’attirer vers un conflit armé qui fournirait à Israël et aux forces de l’OTAN, le prétexte d’intervenir directement au Liban, en leur faveur ; …espèrent-ils !
*** Depuis le premier jour de l’Indépendance en 1943, l’opposition Sunnite, Islamiste fut-elle, Nassériste, Baasiste, Arafatiste ou autre, trouva éternellement en la Syrie un allié précieux et un réservoir inépuisable d’appui moral, physique et matériel, sans lequel il leur aurait été virtuellement impossible de réussir dans le moindre de leurs desseins.
L’aide Syrienne n’a jamais été bénévole, celà est un fait bien connu, n’empêche que La place que les Sunnites occupent actuellement au Liban est grandement due à cette aide.
En se retournant aujourd’hui contre la Syrie et en s’alignant sans vergogne dans les rangs de ses ennemis, les Sunnites Hariristes se sont faits un ennemi mortel du régime le plus criminel, le plus sanguinaire et le plus implacable que la région ait jamais produit.
Et qui les poursuivra jusqu’à la tombe.
D’où leur dépendance désormais pathologique envers leurs nouveaux ‘protecteurs’ Américano – Sionistes avec toutes les servitudes, les concessions et les avilissements infinis que cette situation sans issue peut entraîner.
*** Mais le pire demeure leur implication avec Al Qaeda qu’ils crurent pouvoir utiliser pendant un certain temps à leurs propres fins, pour les rejeter tout de suite après selon leur tactique préférée.
Erreur grossière et bêtise fatale qui les plaça, et le Liban en entier, dans le collimateur d’Azraël en personne.
Et l’on vit pour la première fois depuis deux ans la destination des attentats criminels se préciser singulièrement, de Verdun aux forces de la FINUL, en passant par Aley, Tripoli et Walid Eido.
On ne joue pas au plus malin avec le Diable, ni l’on ne tire impunément la queue à Ibliss.
Que de prix payé depuis quarante ans, rien que pour la suppression de l’aspect Chrétien du Liban.
Ibrahim Tyan.
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I fail to see why Aounists have become so obsessed with the Sunnis..
ReplyDeleteI see the hate all the time on tayyar.org , but for you to write a lengthy and boring dissertation on why you think the Lebanese Sunnis are stupid is beyond me..
Don't worry buddy, the enmity with Syria is not a permanent problem that Syria will take "to the grave". After all, Aoun himself was Syria's enemy, but today He's her best friend.
well hello Mustapha and Ibrahim
ReplyDeleteIbrahim, well everyone is talking about tea tonight. I wrote a post i ll post tomorrow but is about the tea i ordered from france from Mariage et Frère... something delicious fitting for the connaisseurs ;)
bon je passe en français, je voudrais tout d'abord replacer notre système. On est dans un système politique sectaire en faillite, le fait qu'on parle de sunnite, chiite, chrétien démontre qu'on n'a pu faire un état nation.
cette mauvaise graine est à l'origine de nos problèmes actuels et on assiste de plus en plus à ce replis communautariste.
Sur Aoun et la Syrie, il faut comprendre que ce n'est pas une histoire d'amitié à mon avis mais plutot une manoeuvre politique pour contrer l'émergence d'un axe sunnite qui entre en confrontation avec un axe chiite.
On doit absolument écarter le Liban de cet affrontement quitte à faire certaines concessions actuelles sinon un tourbillon comme celui qui a emporté l'irak emportera également le Liban.
le plus grand problème d'aoun est qu'il n'est pas un homme politique d'ou sa difficulté à expliquer sa politique mais ce n'est pas également un homme d'affaire ou un avocat d'ou sa difficulté à vendre sa politique mais un homme qui a fait l'école de guerre donc une personne qui réfléchit par rapport à une certaine stratégie.
Il y a par ex un jeu en ce moment par rapport à l'OTV pourtant acceptée mais dès qu'une personne se trouve être embauchée par l'OTV elle reçoit une offre de la Future TV supérieur au salaire proposé. Il doit donc y avoir des fuites au sein du CPL au profit du mouvement du Futur. Je suis par ex contre les médias partisans mais comme tous les médias sont partisans, au nom de la diversité au niveau de l'offre, je dois accepter l'existence de l'OTV.
Cela n'exclu pas de faire des erreurs surtout que les situations sont changeantes mais si on se place de ce point de vue la, on y voit la logique qui fait rouler Aoun.
D'ailleurs qui a été le bourreau du Liban par rapport à la Syrie, Bashar junior ou Hafez el Assad et Khaddam, qui gérait le dossier libanais donc qui accuser de l'occupation, des meurtres etc... qui est allié à Khaddam, qui le soutient et la on voit qu'au contraire Aoun n'a pas oublié ce passé contrairement à beaucoup de libanais.
Sur la Syrie maintenant, la question du changement du pouvoir se pose, comme je le dis depuis 2005, quelle Syrie voudrait on?
L'idéal d'une syrie démocratique est à exclure, on ne change pas en démocratie un pays qui a connu la dictature durant 60 ans sans casse.
l'autre question réside dans l'objectif que ce fixera ce nouveau régime. Acceptera t il l'idée d'un Liban indépendant, surtout que le Liban est faible actuellement? j'en doute pour des raisons historiques et parce que la notion Liban-Nation n'existe toujours pas.
J'avais un rève le 14 mars 2005, celui de la naissance d'un peuple libanais quand je voyais foulard et bikini ensemble manifester, mais je dois constater à mon grand regret que le communautarisme qui est notre faiblesse historique est plus que jamais exacerbé.
La question de la Syrie se pose en d'autres termes donc:
ne faut il pas avec une Syrie pour le moment faible, donc un status quo quitte à avoir de la casse pour avoir le temps de construire un Liban fort via l'émergence d'un état nation et ainsi ensuite provoquer un changement de pouvoir en Syrie même?
Hello Mustapha
ReplyDeleteIt’s beyond me too :)
I sincerely regret that you found my ‘dissertation’ boring, yet everything that’s happening in Lebanon is extremely boring these days, due to the eternal repetition of the same nightmarish story in different forms.
It is Karl Marx who once wrote that history repeats itself, first as a tragedy, then as a farce. ( a tragic and surrealistic farce in our case.)
I am a proud and genuine native of Beirut and I thought I saw it all, but I never occurred to me that I shall live to see the day where a Sunni militant that was always by my side in the marches for the Arab unity in the 60’s become a sympathizer for Israel, and I am not speaking in metaphors.
Concerning Aoun, I would reverse your statement by saying that it is Syria that is trying hard to be Aoun’s best friend ;)
Thanks for your comment, please call again
Ibrahim.
Cher Ibrahim,
ReplyDeleteVous décrivez les sunnites comme un bloc mnolithique, obsédé à détruire les chrétiens. Je suis un sunnite laïc, eh oui ils existent, et je suis le premier à dénoncer les erreurs de la classe politique sunnite, mais quelle communauté n'a pas fait d'erreurs durant ces dernières 40 années? Les partisants du Hezbollah sont entrain de faire la même erreur que toutes les autres communautés ont faites auparavant en s'érigeant en un état sectaire dans l'état.
Les sunnites avec Cheikh Jisr, Riad Solh et Kheireddine El-Ahdab avaient accepté le Liban comme patrie indépendante dès les années trente, Il demandaient toujours un partage des pouvoirs plus équitable, dans cette démocratie confessionnelle qui était le Liban. généralement, ils n'éprouvaient aucune haine envers les chrétiens. Même pendant la guerre, des nombreux chrétiens vivaient à Beyrouth Ouest sans être inquiétés.
Vous avez raison, le fait que les chrétiens sont rendus à une minorité de 35% est inquiétant, car l'essence même du Liban est la coexistance islamo chrétienne. Elle est principalement due aux erreurs du leadership chrétien, qui n'est, lui non plus, pas monolithique et dont plusieurs membres se sont alliés avec le diable dans le passé: État-Unis, Jordanie, Arabie Saoudite, Syrie, et surtout Israel.
Le liban doit évoluer à un système laïc, la religion doit être séparée de l'état et ce n'est pas en troquant un hégémonie maronite par un hégémonie sunnite ou chiite qu'on règlera le problème.
Rep: Kheireddine
ReplyDeleteBonsoir cher ami,
Des Sunnites laics j’en connais, et me rejouis que vous en faites partie.
J’ai même au moins un ami Sunnite d’intelligence et de culture rarissimes qui est complètement athée.
Né Chretien Maronite, je ne le suis plus depuis longtemps,( ni Chrétien, ni Maronite) mais continue à croire à un certain Deisme universel qui englobe la totalité de la création.
A part celà, je suis libre-penseur comme on en fait rarement.
Ceci dit, je me suis efforcé dans cet article d’aller au fond des choses pour trouver la clé pour tout ce bruit et cette fureur qui agitent notre Liban bien –aimé depuis son debut.
N’étant point etranger à la religion Musulmane ( loin de là ) je savais de quoi je parlais quand j’ai fait la cpmparaison entre un Jésus somme toute detaché de ce monde, qui laissa à ses disciples le choix d’aller se faire pendre comme bon leur semble. Et du legislateur minutieux qu’etait le prophète qui minuta presque, le comportement des croyants comme un papier à musique.
Je me décris comme un non religieux mon cher Kheireddine alors que vous vous décrivez comme un Sunnite Laic,
Voyons ce qu’en dit le grand Littré :
LAÏC ou LAÏQUE : Qui n'appartient pas au clergé ni à un ordre religieux… Qui appartient, qui est propre au monde profane ou à la vie civile… Qui est indépendant vis-à-vis du clergé et de l'Église, et plus généralement de toute confession religieuse… Qui s'oppose, qui est hostile à toute influence, à toute emprise de l'Église et du clergé sur la vie intellectuelle et morale, sur les institutions, les services publics…
Comment diable avez-vous pu donc allier entre votre sunnisme et votre laicisme ?
Mais je m’empresse à m’excuser pour cette innocente facétie intellectuelle à laquelle je n’ai pas pu resister car je crois bien avoir compris le fond de votre pensee qui est loin de me deplaire.
:))
Cependant , comment argumenter avec la SHARIA DIVINE ?
Ou on est Musulman, ou on ne l’est pas, le Livre de Dieu est là, et c’est à prendre ou à laisser, mais gare à ceux qui en adoptent des fragments et en rejettent d’autres. On ne tergiverse point avec le Créateur.
C’est l’avis de la majorité des croyants et Ibrahim en authentique libre-penseur à ecrit :
Qui les en blâmerait ?
Amicalement
Ibrahim.
Hello Eagle.
ReplyDeleteJe n’étais pas au courant des manœuvres de la station Al Mustaqbal pour mettre des bâtons dans les roues de l’OTV.
Mais ce genre de saloperie leur ressemble bien.
Quant à Aoun, je comprends personnellement à 100% son message et continue à y adhérer malgré certaines petites réserves.
Mais vous avez raison sur le fait que la masse (toujours ignorante) recherche les sensations fortes et le discours viscéral et éloquent, chose que le général Aoun est loin de maitriser. Voila pourquoi un Souleiman Frangié ou un Wiam Wahab sont devenus les chouchous du public de l’opposition.
Malgré sa valeur certaine, Aoun possède aussi un coté plutôt candide et peu enclin à la subtilité qui fait de lui un piètre joueur de Gala-Gala, qualité essentielle et indispensable pour un leader politique Libanais.
Il serait certainement beaucoup plus chez lui dans une communauté Scandinave par exemple où il sera apprécié pour ses qualités certaines plutôt que pour son sex-appeal.
Pour ce qui est du reste de votre billet, tant que c’est Jeffrey Feltman qui est au volant, rien n’est à attendre de nos pantins désarticulés.
Ibrahim
Cher Ibrahim,
ReplyDeleteJe suis sunnite et laïc comme le sont les turcs. Pensez vous que tous les musulmans prient cinq fois par jour et jeûnent le ramadan? Je ne renie pas ma religion, elle a eu des moments de grandeur et de décadence. J'estime qu'elle fait partie de mon patrimoine historique, telle que la religion chrétienne, qui est une composante essentielle du tissu social libanais. Cependant, j'estime qu'on doit laisser la religion chez soi, la séparer de l'état comme l'a fait l'occident.
Salutations
Rep. Kheireddine.
ReplyDeleteBien le bonjour mon cher ami.
Loin de moi de me mêler à la vie privée d’une personne ou de ses convictions religieuses. Mais je sais par exemple que les piliers incontournables de l’islam sont :
- Le témoignage (Ach- Chahada.)
- La prière
- Le jeûne
- La dîme (Az- Zakat)
- Le pèlerinage (Al-Hajj)
Quiconque désire esquiver une de ces obligations (sauf le témoignage) doit avoir un alibi en béton sinon…(mais il peut en cas de non exécution d’une clause la considérer comme une DETTE de laquelle il est obligé de s’acquitter un jour ou l’autre, de diverses façons…)
Mais là n’est pas le problème.
Je suis on ne peut plus d’accord avec vous quand vous dites :
‘’J’estime qu'on doit laisser la religion chez soi, la séparer de l'état comme l'a fait l'occident’’
Mais comment faire cela quand sa propre religion comporte aussi une LEGISLATION ET UN CODE CIVIL complets obligatoires et inébranlables parce que DIVINS, surtout dans le cas où ils s’avèrent en contradiction avec les lois officielles d’un pays ? (laïque par exp.)
Comme l’interdiction formelle à un Musulman d’être gouverné par un non-Musulman.
Amitiés,
Ibrahim.
Que les gens qui désirent appliquer intégralement leur religion le fassent librement. À ma connaissance, peu de musulmans libanais le font. J'estime que les libanais qui le désirent, doivent avoir le choix de se marier civilement sans aller à l'étranger. Je vois que vous insistez sur l’interdiction formelle à un musulman d’être gouverné par un non-musulman. Contrairement aux graffitis que vous avez vu il ya une trentaine d'année, les sunnites libanais voyaient le président du conseil des ministres comme leur président car, comme vous le savez, le Liban était un état bicéphale et ingouvernable qui s'est mué en tricéphale après Taef et est toujours ingouvernable.
ReplyDeleteComme vous le dites si bien : ‘’Contrairement aux graffitis que vous avez vu il ya une trentaine d'année, les sunnites libanais voyaient le président du conseil des ministres comme LEUR PRÉSIDENT’’
ReplyDeleteLe Liban étant à l’époque un régime à 100% PRESIDENTIEL, et le président de la république étant sensé l’être pour TOUS les Libanais, je vous laisse donc constater par où le schisme politique à commencé.
À défaut de laïcité, on aurait dû instaurer l'altrenance de pouvoir entre les communauté libanaises. Et pourquoi pas? Un orthodoxe est-il moins libanais qu'un maronite?
ReplyDeleteIl y a eu un seul président de la république qui a agit comme président de tous les libanais et c'est Fouad Chéhab. Malheureusement, Chamoun et Gemayel lui ont mis les batons dans les roues...tous les autres, en particulier Chamoun et Frangié, était des chefs de clans.
ReplyDeleteKheireddine.
ReplyDeleteJe ne peux que me rallier de pleine conviction à votre point de vue concernant Fouad Chehab qui fut le seul Président de la république dont la prestation se rapprocha le plus de ce que devrait être un président ‘sérieux’
Toute l’infrastructure moderne de l’état Libanais lui est due et j’en rage de la voir aujourd’hui s’étioler par la faute des politiciens d’AKHER ZAMAN.
Sans parler du niveau de corruption qui, durant son mandat atteignit son niveau le plus bas. Quant à lui personnellement, il était INTOUCHABLE sur ce chapitre entre tant d’autres.
Ayant été Nationaliste Arabe dans ma jeunesse, (j’en ai déchanté depuis), les relations Chehab/Nasser étaient toujours au beau fixe pour ma plus grande satisfaction.
Il était normal qu’un homme pareil ne trouve point écho auprès de la racaille habituelle de chefs de clans opportunistes et sectaires.
Elias Sarkis était de la même trempe. S’il avait été élu à la place de la catastrophe ambulante qu’était Souleiman Frangié, bien des choses auraient peut-être changé. Malheureusement pour lui (et pour nous) il est venu trop tard pour pouvoir changer quoique ce soit.
Ibrahim.
HA HA!
ReplyDeleteCatastrophe ambulante, merveilleux comme description de Pépé Frangieh. Feu Georges Naccache décrivait Chéhab comme l'homme soltaire, le seul qui pensait le Liban. Hussein Oueini, le bon hajj d'après Georges Naccache et aussi le mari de la tante de ma mère a accompagné Chéhab à la rencontre de Nasser sous la tente à la frontière; il avait beacoup de respect pour le président Chéhab.
Le bon vieux Temps…
ReplyDeleteA l’époque, les jeunes blancs-becs ‘’révolutionnaires’’ qu’on était appelaient Hajj Hussein : ‘’ le Hajj Heik Wou Heik ‘’, pour être trop conciliateur et trop soucieux de ménager tout le monde.
Aujourd’hui je dis : Paix et Miséricorde soient sur son âme de Libanais authentique.
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