Après chaque assassinat politique perpétré au Liban, les détracteurs de Michel Aoun se précipitent sur l’occasion pour l’affubler directement ou indirectement de la responsabilité du crime, sans pour cela oublier d’implorer honteusement la sympathie de la masse ignare en exploitant sans vergogne la dernière goutte de sang du ‘’chahid’’, pour consolider leur position vacillante au sein d’une autorité fantoche et usurpée.
C’est la politique du croque-mort ; à ajouter désormais au glossaire usuel des désignations déjà en vigueur telles : la politique d’entente, de dissuasion, de rapprochement, etc.
Mais le plus offensant pour l’intelligence demeure leur culpabilisation du Général ‘’pour l’engendrement d’une situation qui favorise le meurtre et paralyse l’activité politique dans le pays’’, tout en l’acquittant de toute implication ‘’technique’’ dans lesdits meurtres.
A en croire que l’aura maléfique du Général orange, bravant le temps et l’espace, à agi depuis son exil de France, pour fomenter l’attentat manqué sur Marwan Hamadé ou celui réussi contre Rafic Hariri, qui déclencha le mécanisme infernal de la tourmente qui ravage désormais notre pays.
Dans la même ligne de pensée, et outre leur responsabilité pour l’anéantissement de toute cohésion sur la scène politique Libanaise, les ‘’Aounistes’’ sont systématiquement accusés de stupidité politique, de superficialité et d’irresponsabilité. Quant à leur chef, un matraquage médiatique incessant, œuvre inlassablement pour éroder sa popularité et l’exposer au public Libanais ainsi qu’au reste du monde sous les traits d’un idiot berné voire d’un aliéné dangereux.
La haine nous affirme-t-on est le catalyseur principal qui fait fonctionner le courant Aouniste.
Est-ce la raison pour laquelle les voyous Chrétiens du 14 Brumaire lapidèrent sur ordre de leurs chefs, la délégation officielle du Tayyar venue à l’église pour participer aux obsèques de Gibran Tureni ?
Ou lorsqu’ils saccagèrent en une vaste razzia synchronisée et comme préparée à l’avance tous les bureaux du Tayyar se trouvant en zone Chrétienne, une demi-heure seulement après l’assassinat de Pierre Gemayel ?
Serait-ce la raison pour laquelle le ‘’Cheikh Amine’’ au palmarès peu ragoûtant, refusa dans un geste inexplicable, d’une grossièreté et d’une rudesse sans précédent dans les annales de la civilité Libanaise, de recevoir les condoléances du général Aoun pour la mort de son fils, alors que les portes de sa demeure de Bikfaya demeurèrent grandes ouvertes devant la délégation officielle du PSNS responsables de l’assassinat de son frère et premiers suspects dans l’assassinat de son fils ?
Quel est donc le péché impardonnable commis par ce Général paria, dont les politiciens Chrétiens du 14 Brumaire ont juré la perte bien plus âprement encore que leurs homologues Musulmans ?
C’est tout simplement celui de les avoir TOUS battus ‘’à la régulière’’ dans les élections législatives qui advinrent dans les zones à 100% Chrétiennes en 2005, les renvoyant ainsi valser une ordure après l’autre, dans la poubelle béante de la médiocrité et de l’oubli. .
Aussi d’avoir couvert de ridicule leurs acolytes dans les autres départements mixtes crées artificiellement par Ghazi Kanaan, où ils ne durent leur salut qu’aux voix des Musulmans majoritaires venus in extremis à leur rescousse.
Un dicton Arabe bien connu cite : « Couper ses sources de revenu à un homme équivaut à lui trancher la tête »
C’est exactement ce que le Général fit sans vraiment le vouloir, à tous ceux pour qui les postes de service public n’ont jamais étés que mine d’or et source de pouvoir arbitraire et d’intérêt personnel.
Il est aussi fréquent d’entendre ou de lire dans les divers canaux médiatiques, de ‘’doctes’’ analystes reprocher au Tayyar ses visées puériles et sommaires ainsi que son activité partisane empreinte d’amateurisme et de légèreté.
Mais jamais leurs voix ou leurs plumes d’hypocrites ‘’objectifs’’ n’a eu l’honnêteté de mentionner le courage, la sincérité et le patriotisme authentique de ce groupe volontaire combattant farouchement pour un Liban meilleur.
Peut-être ont-ils vu cela dans les fumisteries criminelles d’un PSNS ou dans le Druzisme féodal et sanglant d’un PPS ; à moins que cela ne soit dans le Fascisme primaire des PL et de leurs descendants Néo SS en l’occurrence les FL.
A moins que cela ne soit l’ogre Libano/Israélo/Wahhabite qui voit le Liban ‘’Futur’’ sous forme de : « Lebanon S.A.R.L. »
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Dans le bleu intense du ciel Beyrouthin, deux fines trainées blanches dans la stratosphère suivaient deux jets Israéliens venus en cette radieuse journée du Lundi.17. 2007 planer en toute quiétude au dessus du parlement Libanais, porteurs d’un double message, menaçant pour d’uns, réconfortant pour d’autres…
Devant les invectives des journalistes et leurs appels aux députés de la nation qui descendaient de leurs rutilantes voitures blindées entourés de leurs gorilles de regarder le ciel, il était intéressant d’observer la réaction de certains qui le firent, alors que d’autres s’empressèrent de gravir les escaliers du parlement, l’oreille sourde, la tête basse, et le regard obstinément fixé sur les marches.
N’ayez point d’illusions chères vieilles crapules, il ne sera PAS fait sur terre comme au ciel ; malgré le soutien moral des F-16 Bibliques, et celui sans précédent du trio Welsh/Abrams/Rice (en l’occurrence le Ku-Klux-Klan, le Yiddish et Sapphô-la-vilaine), accourus à votre rescousse sur l’air célèbre composé par Ennio Morricone pour le Western-Spaghetti de Sergio Leone.
Le Tayyar n’est plus un parti politique dont Aoun en est le chef ; c’est un message, une espérance et une chanson sur les lèvres et dans les cœurs des hommes, femmes et enfants du Liban libre.
Aoun peut partir ou mourir à tout instant ; cela n’a guère plus d’importance ; mais essayez donc de tuer la chanson !
Et c’est mû par la pure méchanceté que je retourne avec délectation le couteau dans votre plaie putride, vous rappelant l’autre sommet qui se dresse infranchissable devant votre petitesse larbinissime :
Le Hizbollah !
Comment allez-vous faire pour gravir cette montagne mes cocos ?
Ibrahim Tyan.
* Visitez : « Les carnets du Beyrouthin ».