Thursday, December 22, 2016

ADIS ABEBA

En date du 13 Mai 2011, parut sur ce blog, le dit de ‎l'odyssée de la petite Éthiopienne à peine sortie de ‎l'enfance, et de ses déboires lors d'une mémorable ‎escale au pays des croyants, avant de rallier plus ‎morte que vive, le havre protecteur de notre ‎modeste demeure familiale.

Traitée convenablement pour la première fois de sa ‎vie, le petit animal farouche et renfrogné ne tarda ‎pas à muer sous notre toit en une jeune personne ‎alerte, décidée et d'une loyauté à toute épreuve. ‎

Or il advint récemment que la petite, clairement ‎excédée par les coupures d'électricité continuelles ‎qui l'empêchaient de mener à bien ses tâches ‎quotidiennes, me demanda dans un Anglais ‎approximatif inculqué par ma femme à force de ‎patience angélique : - Why government no fix ? ‎

Venant de la part d'une personne présumée sous ‎développée et pratiquement inculte, l'Utilisation à ‎bon escient du terme government me fit tiquer au ‎point de recourir à l'internet pour m'enquérir au ‎sujet de l'Éthiopie dont je croyais jusqu'alors en ‎connaitre l'essentiel.‎

Effectivement, je n'y trouvais que le panorama ‎habituel fait de misère, famine, et différends ‎ethniques, politiques et sociaux ; mais pour ne point ‎rentrer bredouille, j'ai ramené quelques clichés de la ‎ville d'Adis Abela dont j'en ai fait un petit montage ‎vidéo, histoire de montrer à mes chers ânes de ‎compatriotes à quoi ressemble la capitale d'un des ‎pays les plus démunis de la planète. ‎
De tout ce qu'ils possèdent et que nous n'aurons ‎jamais, c'est le spectacle des abattoirs qui semblent ‎modernes et hygiéniques à souhait, qui m'a le plus ‎fait mal au cœur.

‎****‎

Q: - Why government no fix?‎
A: - Hehehe; that is the question. ‎

Ibrahim Tyan ‎