Tuesday, February 26, 2008

Wir Kommen...بأذن ألله



En 1940, Hitler lança sa Luftwaffe contre l’Angleterre dans le but d’écraser son potentiel militaire et industriel, en préparation pour son invasion dans un second temps.

Malgré la résistance opiniâtre des Britanniques, l’attaque Allemande au prix de pertes importantes avait déjà accompli une bonne partie de la besogne, lorsque Winston Churchill qui cachait derrière le physique poupon d’un Mr. Pickwick débonnaire, un tempérament qui rivalisait en férocité (la morgue impérialiste en surplus), avec celui du Leader du IIIème Reich, dépêcha en mission-suicide une petite escadrille de bombardiers de la RAF qui larguèrent dans un raid purement symbolique quelques bombes sur Berlin.

Quoique militairement insignifiante, l’effet psychologique de cette attaque aussi ‘’humiliante’’ qu’inattendue fut dévastateur sur le Führer qui, pris d’une rage folle, ordonna au grand dam de son état-major, la suspension immédiate de toute opération contre des objectifs militaires et stratégiques Anglais, les attaques devant dorénavant se concentrer sur les grandes villes et agglomérations civiles, à commencer par Londres que la Luftwaffe eut pour consigne de rayer de la carte du monde.

Dans un discours où la frénésie hystérique atteignit des sommets apocalyptiques, le Reichführer promit à l’Angleterre un châtiment comme la terre n’en a jamais connu : Wir Kommen (Nous arrivons) rugit-il ; WIR KOMMEN…

L’Allemagne continue de subir jusqu'aujourd’hui les conséquences d’avoir confié ses rennes au psychopathe illuminé.

Le regard morne et le cœur las, je suivais sur mon écran TV en cette douce soirée de Février 2008, le secrétaire général du parti de Dieu, Samahat as-Sayed Hassan Nasrallah, disposer allégrement (dans l’attente de la venue de l’Imam Al Mahdi) de mon sort personnel, ainsi que de celui de l’entière nation par la force du droit Divin et des préceptes de Wilayat al Fakih.

_ Israël disparaitra, clama-t-il, - je vous le promets, (ici je dressais l’oreille) – Il ne peut pas en être autrement (de plus en plus interloqué) – Car c’est là une loi Divine. ( !!!!!????!!!!!).

Paf ! C’est en pleine gueule que je reçus le souffle fétide venu du VIIème siècle charriant avec lui des relents d’un autre âge faits d’obscurantisme, de gale et de pisse de dromadaire refroidie.

Brandissant devant les adorant en délire un petit bout de papier (en avait-il vraiment besoin pour se remémorer ce qui suivra ?) _ Je le jure par Dieu, tonna l’oracle – le sang du Hajj Imad sera vengé.

Re-Paf, et Alea Jacta Est.

En 2006, la moitié du Liban fut détruite pour la libération de Samir el Kantar (qui ne le fut pas) ; en 2008, la moitié restante pourrait bien partir en fumée en expiation au sang versé du General Giap des croyants.

La guerre totale est désormais déclarée. Pour les fermes de Chebaa’, les collines de Kfarchouba, la libération du Kantar et le sang répandu du Guevara des fidèles.

Pour la restitution de la Palestine usurpée, la reconquête du Jérusalem profané, et le pavement du sentier pour la venue du ‘’libérateur’’ attendu, WIR KOMMEN et DIEU LE VEUT.

Traître est celui qui OSE insinuer que les fermes de Chebaa’ ont étés arrachées au Liban par la Syrie depuis des décennies, et que ses habitants portent depuis la fin des années 1950 l’identité Syrienne.

Perfide est celui qui SE DEMANDE pourquoi ''le bastion de la résistance Arabe'' qu’est la Syrie maintient religieusement un calme serein sur le Golan, mais incite ses sbires à rugir du Liban.

Passible de la peine de mort est l’infâme scélérat QUI SOUPÇONNE que l’assassinat du Zhukov de la résistance n’est qu’une sordide trame pour relancer le Hizballah en perte de vitesse.

Car après une ‘’victoire divine’’ désastreuse, des manifestations monstres suivies d’un soulèvement civil raté, et le sit–in le plus long de l’histoire contemporaine, le public du Sayed se retrouve avec un bilan pitoyable fait de quelques misérables tentes dressées on ne sait plus trop pourquoi sur un parking désaffecté du centre ville, et une liste interminable de promesses non tenues.

Quoi de plus opportun en pareil cas sinon une nouvelle bonne petite guerre bien sanglante et bien meurtrière, truffée de nouveaux héros et martyrs ‘’divins’’, qui viendrait bien à propos ‘’bouleverser toutes les données dans la région ‘’ (Sayed Hassan dixit).

Qu’importe l’opinion de quelques lâches qui ne veulent pas faire des frontières de leur pays un poste avancé des frontières Iraniennes.

Ou de certains renégats qui refusent de reconnaître les ‘’bienfaits’’ innombrables dont la Syrie à comblé le Liban depuis son indépendance.

Heureusement que la reconnaissance n’est point morte au Liban. Preuve en est le remerciement magnifique énoncé le 8 Mars 2005 par le seigneur de la résistance devant les multitudes d’adorants : ‘’Choukran Souria’’.

Mais gare au tribunal international ya Samahet el Sayed ; La Syrie ne donnerait pas cher de ta peau en échange de sa délivrance de l’hameçon mondial du bout duquel elle frétille aujourd’hui sans l’ombre d’un espoir.

Ibrahim Tyan.

* Visitez « Les carnets du Beyrouthin ».

Wednesday, February 20, 2008

Destination : Catastrophe.



Pétrie de splendeur et de misère, la condition humaine est un tracé tourmenté qui zigzague constamment entre l’ascension et la déchéance avec au bout du graphique, la logique du déclin suivi du néant comme fatalité inexorable.

Loin d’être source d’abattement ou de désespoir, cette réalité irréfragable constitue pour l’individu éclairé une raison fondamentale pour savourer pleinement chaque instant furtif de cette merveilleuse et fugitive aubaine qu’est la vie.

نصرك هزّ الدني
شعبك ما بينحني


Accompagnées de parasites stridents sortis de mauvais haut-parleurs, les premières mesures de l’hymne triomphaliste distillée à pleins décibels explosèrent soudainement derrière moi, m’arrachant brutalement à ma bulle translucide faite de réflexions philosophiques désabusées qui voguait nonchalamment sur la surface tranquille d’une Méditerranée particulièrement resplendissante en cette glorieuse matinée ensoleillée de Janvier.

De jeunes militants aussi barbus que résolus déchargeaient d’un fourgon parqué le long du large trottoir, de rudimentaires enceintes acoustiques et des caisses blanches de collecte arborant en lettres rouges la phrase : ‘’contribuez à l’effort de la résistance’’, ainsi que des oriflammes dont le jaune canari souriant contrastait avec le tristement célèbre AK47 qui y était représenté coiffant la première lettre A du nom d’ALLAH inclus dans le logo officiel du HIZB.



Aïn-el-Mraïsseh, région traditionnellement Sunnite de Beyrouth à toujours été l’une des demeures de prédilection pour tout étranger résidant au Liban, ainsi que le domicile accueillant pour un composite merveilleux d’autochtones appartenant à toutes les sectes et religions du pays.

Pourtant aujourd’hui sur le trottoir, entre les sempiternels joueurs de trictrac d’Aïn-el-Mraïsseh, fanfarons et débonnaires et les jeunes loups émaciés venus de la banlieue Sud pour y établir leur bivouac, une tension indéfinissable faite de coups d’yeux furtifs et de regards qui s’évitent soigneusement rappelle le comportement de deux meutes de prédateurs s’observant silencieusement autour d’un territoire disputé au milieu d’une jungle.

Une attente haletante faite de sourde animosité et d’hostilité à peine camouflée semblable à celle qui règne sur tout le pays, pèse sur le fragment de paradis grand comme un mouchoir de poche face à la tranquillité infinie du bleu immémorial.

Coiffant d’une sourdine son projet de faire du Liban une république Islamique, le Hizballah fit patte de velours en 1992 et entama une grande opération de charme se faisant prier ( le grand désintéressé) pour accepter quelques représentants à la chambre des députés mais point de ministres, laissant aux Sunnites les rennes politiques mais surtout économiques du pays contre son obtention de l’exclusivité de l’effort pour la libération du Sud.



S’en suivit une période dorée où le Hizb développa considérablement son potentiel militaire et affirma son emprise sociale et culturelle sur les zones Chiites du Sud et du Centre du pays, créant ainsi un état dans l’état avec la bénédiction de l’occupant Syrien et l’œil indulgent d’un Rafic Hariri trop occupé à razzier le centre-ville pour en faire son Monte-Carlo privé. .

Quoique acclamé ouvertement comme une ‘’Victoire Divine’’, le retrait soudain des Israéliens en 2000 laissa le commandement du Hizb et les dirigeants Syriens en plein caca ; l’ennemi retiré et la terre reconquise, la branche armée du Hizb perds sa raison d’exister, et l’occupant Syrien son prétexte majeur pour maintenir ses troupes au Liban.

Rafic qui entretemps à achevé la mainmise sur le centre commercial, touristique et bordélique du pays commence à ruer discrètement (c’est un discret) dans les brancards et, to make a long story short, il est liquidé le 14 février 2005.

Loin de moi que d’accuser qui que ce soit de quoique ce soit et honni soit qui mal y pense ; mais je ne peux m’empêcher de penser à un certain Sylvester Stallone dont le parcours sinistre tracé à l’hémoglobine serpente du Vietnam jusqu’en Birmanie en passant par l’Afghanistan…

Il demeure que les deux coups les plus durs que le Hizb eut à (mal) encaisser durant sa courte mais riche histoire ne furent ni les Raisins de la Colère de Shimon Peres ni la folle guerre de 2006 d’Olmert, mais le retrait inconditionnel des troupes d’occupation Israéliennes du Liban en 2000, et celui identique des Syriens en 2005.

Curieux paradoxe quand même pour un parti dont le but déclaré à toujours été la LIBÉRATION des territoires occupés et la sauvegarde de l’indépendance et de la souveraineté du Liban !

Aujourd’hui, la survie du Hizb se trouve plus dépendante que jamais de son arsenal militaire, de l’aide Syro-Iranienne, ET DE LA NECESSITÉ PRESSANTE D’UN NOUVEAU CONFLIT LE PLUS GRAVE ET LE PLUS SANGLANT POSSIBLE afin de pallier à l’état d’isolationnisme accentué dans lequel il s’est mis au sein de son propre pays, et la masse Chiite qu’il à réussi à endoctriner ou grappiller.

L’étonnant c’est qu’il demeure des âmes candides qui persistent à croire que le chiffre d’aide astronomique (mais qui restera toujours insuffisant) accordé le long des années par le régime Iranien au Hizballah Libanais est un don BENEVOLE dénué de tout intérêt.

Avec l’assassinat récent du lugubre Hajj machin à Damas ( Hajj pour Hajj, où es-tu aujourd’hui mon cher Abou-Ragheb ?), un coin du voile est levé sur la sinistre nébuleuse aux multiples ramifications occultes qu’est en réalité le Hizballah.

Comme au temps de l’ancienne Sparte dont la faillite de la doctrine obtuse et militariste mena rapidement à la désagrégation puis au mercenariat, les Chiites Libanais se trouvent aujourd’hui de plus en plus réduits à servir des causes qui leur sont étrangères pour assurer la survie de leur Hizb.

Sont-ils conscients qu’en suivant cette voie, c’est leur propre ruine et possiblement celle du pays qu’en réalité ils préparent ?

Ibrahim Tyan.

* Visitez, « Les carnets du Beyrouthin ».

Saturday, February 9, 2008

Coïtus Interruptus.



Ce fut le sous-secrétaire d’état Américaine Paula. J. Dobriansky qui employa pour la première fois dans une conférence de presse télévisée le terme de ‘’révolution du Cèdre’’, pour qualifier le ‘’soulèvement de l’indépendance’’ de Mars 2005 au Liban, afin d’en établir le parallélisme avec la ‘’Révolution Rose’’ de la Géorgie et celle ‘’Orange’’ de l’Ukraine, ou encore avec la révolution pourpre ‘’the purple révolution’’, terme cher à GW. Bush pour qualifier le désastre Irakien

En ce temps-là, un courant irrésistible et grisant, souffla sur le pays où pour un temps hélas trop bref, l’inconcevable parut soudain possible, même pour l’auteur de ces lignes qui balança aux chiottes toute raison et lucidité pour se laisser emporter par l’allégresse générale ; lui qui s'était pourtant torché éperdument du Père Noël et de toutes les sornettes gnangnan, à un âge où le reste des mioches suspendaient encore crédulement leurs bas de laine à la nuit du 24 Décembre sur les rebords des cheminées.

Beaucoup d’encre à coulé depuis pour analyser, disséquer, expliquer, justifier ou critiquer les causes pour lesquelles ce superbe soulèvement populaire, (sans pareil si l’on prends en considération le nombre des participants par rapport au chiffre global de la population), à abouti à un tel fiasco, et pourquoi sommes nous toujours sujets à la même loi électorale jadis établie par l’occupant Syrien à laquelle sont venus s’ajouter un gouvernement diminué et impuissant, un conseil constitutionnel décédé sans succession, une chambre de députés déserte et murée et un palais présidentiel que peuplent désormais les araignées dans leurs toiles et les ombres du souvenir.

نقسم بألله العظيم
مسلمين و مسيحيين
أن نبقى موحّدين


Seul ce serment dont l’auteur en paya la vie pour l’avoir fait jurer le 14 Mars 2005 par un million de gorges enthousiastes m’arrête aujourd’hui par son innocente ingénuité qui résume pourtant l’essentiel du casse-tête Libanais.

Seulement de nouveaux facteurs vinrent accroître encore l’inextricabilité du nœud Gordien ; au différend plus envenimé que jamais entre Musulmans et Chrétiens s’ajouta celui infiniment plus dangereux qui scinde actuellement la communauté Musulmane en deux sectes ennemies, tandis qu’un autre plus pernicieux mais tout aussi mortel divise désormais les Chrétiens.

En conséquence, cette ‘’révolution du Cèdre’’ dont l’ampleur et la puissance initiale auraient dû normalement aboutir à un renversement total de la situation et le changement radical du système en entier, affiche aujourd’hui dans une rapide récapitulation générale le tableau suivant : Stagnation, pourrissement et bilan Négatif sur toute la ligne.

Entretemps la bataille verbale bat son plein ; les victoires et les défaites se succèdent et s’amplifient à l’infini sous forme de joutes et diatribes féroces, absurdes et destructrices dans le cadre d’une guerre civile désormais rallumée sur tous les canaux médiatiques du pays et d’ailleurs.

Entre Décembre 2006 et Janvier 2007, un contre-soulèvement monstre conduit notamment par le Hizbollah Chiite mais englobant également des parties non négligeables des forces Chrétiennes, Druzes et Sunnites qui faisaient encore partie de la défunte ‘’Révolution du Cèdre’’ en 2005, envahit le centre –ville.

Un million de Libanais au bas mot clamèrent leur hostilité au gouvernement de Fouad Sanioura qui les observa impassiblement du haut de son sérail sans ciller.

Depuis, le centre ville est paralysé par ce qui pourrait bien être le sit-in le plus long de l’histoire récente ; le pays est en déroute, l’économie est au plus mal, mais chacun reste imperturbablement campé sur ses positions.

Récapitulation générale pour le soulèvement de l’opposition qui aurait dû logiquement emporter dans son sillage, gouvernement et régime entier avec : Echec sur toute la ligne, déception, amertume, pourrissement et stagnation.

Entretemps, la guerre des mots avait atteint des sommets inégalés, la litanie démente verse dans l’obscénité la plus inimaginable, la rosserie et la haine les plus abjectes, voire l’appel à la mort, clair, direct et non camouflé.

Les effets dévastateurs de cette psychose médiatisée ne tardèrent pas à se faire sentir au niveau du peuple composé en majorité de gens simples, crédules et vulnérables.

Et lorsque la peste médiatique contamina la rue, les gens commencèrent à mourir toujours plus nombreux après chaque rixe, immolés POUR RIEN sur l’autel de la stupidité et de l’absurde.


Mais avant de s’engager plus loin sur le sentier de l’auto-flagellation, force m’est de constater que presque partout ailleurs, les choses ne se présentent guère sous un jour meilleur.

La plus formidable superpuissance économique, technologique et militaire de tous les temps, qui gère désormais notre monde unipolaire, possède la capacité de réprimer voire d’écraser partout sur la planète, le moindre obstacle passible de s’opposer à ses projets de domination mondiale.

Les Palestiniens (pour en prendre un exemple de la région) qui ont choisi le Hamas dans des élections libres et démocratiques pour les représenter, se sont vus dépouillés de ce privilège et forcés d’accepter en la personne de Mahmoud Abbas, le seul mandataire reconnu par la superpuissance dominatrice ; sinon, c’est l’enfer de Gaza et les chars de Tsahal qui attendent les gueules épaisses qui n’ont pas encore compris…

L’exemple d’Israël pour qui la défense nationale est affaire sacro-sainte est encore plus frappant. Après le bilan mitigé de la guerre de Kippour en 1973, des figures emblématiques telles Golda Meïr et Moshe Dayan furent impitoyablement limogés ; Menahem Begin et Ariel Sharon subirent le même sort lorsqu’ils échouèrent à convertir en victoire politique leur succès militaire au Liban en 1982.

Aujourd’hui, le médiocre et impopulaire Ehud Olmert qui porte la responsabilité du désastre militaire le plus humiliant de l’histoire de l’état Hébreu est maintenu de force au pouvoir envers et contre tous, par la seule volonté de la Rome nouvelle.

Pourquoi chercher midi à quatorze heures, se cacher derrière son doigt ou faire semblant de regarder ailleurs ?
D’ici jusqu’à l’extinction (inéluctable) du cycle Américain, le temps du libre arbitre des peuples est révolu sur cette planète.
Et ce ne sont ni les missiles de pacotille des Ayatollah, ni les feux d’artifice suicidaires de l’Iraq, ni l’Europe couarde et égoïste, ni la Chine dépendante du pétrole du Moyen-Orient, ni la Russie affligée d’une anémie chronique et incurable qui y seront pour quelque chose.

Telle l’ancienne Rome, le mal de l’Amérique naîtra de l’intérieur.

Entretemps, les peuples continuent de s’agiter, certains dirigeants mondiaux de protester, le père Jacques de s’opposer puis s’apercevant de sa témérité, de rentrer dans les rangs la tète basse et la queue entre les jambes, le conseil de sécurité itou, kamarad Vladimir de faire le gros dos, Winograd-la-montagne d’enfanter d’une souris, et Sayyed Hassan de brailler : ألموت لاْمريكا …

Vanité de vanité et poursuite de vent. Rien n’aboutit plus ici-bas sans le sceau de la toute-puissante.

Les révolutions, les soulèvements et les mouvements protestataires ont beau écumer la terre, leur action sera toujours similaire à celle d’un coïtus interruptus duquel aucun fruit ne résultera.

Mais si elle interdit la progéniture, cette pratique ne protège pas pour autant des maladies vénériennes ; l’oracle enturbanné, le général illuminé et l’anti-sage petit Salomon en sont quelques échantillons locaux.

Par contre, tel Abraham à qui le très haut promit la paternité des nations, la superpuissance dominatrice qui seule aujourd’hui jouit du droit de pratiquer à sa guise l’acte complet, est bénie d’une progéniture abondante et variée : les Sarko, les Merkel, les Moucharraf, les Karazai, les Maliki, les Abbas, les Moubarak, les Abdallah & Abdallah, et j’en oublie…

Mais c’est au Liban (qui décidément doit toujours se distinguer) que les Américains ont engendré outre quelques bâtards disséminés, toute une cour royale en bonne et due forme où nous y retrouvons notamment :

_ La reine-mère et ses marmots en exil doré.
_ Le prince héritier, dyslexique et taré.
_ L’infante inconsolable, toute de blanc voilée.
_ Le bouffon versatile, aux prolifiques lacrymales.
_ Le Gilles de Rais sanglant, et Baron féodal.
_ Le spadassin/carabin, frais sorti du donjon.
_ Et l’éminence ‘’grise’’, Caïphe de son surnom.

Pour les Libanais, la dynastie royale est désormais assurée.
Que pouvaient-ils espérer de mieux ?

Ibrahim Tyan.

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