Monday, May 28, 2007

Les assassins de la mémoire.



Récemment, au cours d’un de mes fréquents voyages aux Etats-Unis, j’ai été un soir pour dîner avec des amis, dans un vieux restaurant situé dans la bourgade romantique du Hoboken de New Jersey, sur la rive ouest de l’Hudson, face à Manhattan.

Entre les huitres vapeur et le homard au beurre-citron, arrosés d’un surprenant blanc sec de Californie, je contemplais l’ancien portrait dédicacé de Sinclair Lewis qui me toisait du haut de sa morgue toute en sépia, sur les lambris en vieux chêne du mur d’en face, en me ressassant une de ses citations qui m’était restée sur la mémoire : « Lorsque le fascisme atteindra l’Amérique, il viendra drapé de la bannière étoilée, et brandirait de sa main une gigantesque croix ».

Savez-vous Abe que vous êtes assis sur ce qui était le siège favori de Bogie ? (Humphrey Bogart), me lança jovialement mon ami Américain, me ramenant ainsi brusquement à la réalité.

A cela, le maitre d’hôtel affable qui nous servait rétorqua en s’adressant à ma femme : Et vous M’am sur celui de Lauren Bacall.

Le meilleur était que tout cela s’avéra rigoureusement authentique.

* * * *

La plus grande preuve d’être un cinéphile averti est peut-être le fait de n’avoir pratiquement plus mis les pieds dans une salle de cinéma depuis quinze ans, ou dans une salle de ciné-club depuis au moins un quart de siècle.

Or, il est une pensée exprimée par mon très vénéré Luis Buñuel qui signifie que même dans le plus pitoyable des navets cinématographiques, il existe toujours quelques secondes, nées à l’insu du réalisateur médiocre, qui frisent le sublime. Théorie dont j’ai eu souvent l’occasion d’en vérifier la justesse.

Un exemple frappant est présent dans le navet Hollywoodien tourné en 1973 et intitulé : The Exorcist, qui obtint à l’époque un succès colossal.

Dans une scène vers la fin du film, le révérend Merrin, vieux prêtre catholique, (interprété par l’excellent Max Von Sydow), exorciseur de sa spécialité, gravement malade et miné par la lutte qu’il mena toute sa vie contre le ‘’Malin’’, reçoit alors qu’il effectuait péniblement sa promenade quotidienne dans un bois environnant, un câble de son évêque le réclamant de toute urgence.

Vint alors la scène sublime qui dure moins de dix secondes et rachète à elle seule, les deux heures d’inepties qui constituent le film.

Après avoir remis le message dans sa poche et ôté ses lunettes, le prêtre, filmé de dos, continue sa promenade dans les bois. Un plan moyen furtif nous le montre en quart de profil, observant la nature radieuse autour de lui dans une sorte d’adieu silencieux, comme s’il était déjà conscient de la nature du combat qui l’attendait, et qu’il y laisserait la peau, vainqueur en sortirait-il ou vaincu.

C’est donc un peu à la manière du révérend Merrin que je regardais mon Beyrouth défiler sous mes yeux en cette Radieuse journée de Mai.

Adieu mon Beyrouth adoré, tu as combattu toute la nuit comme la belle chèvre blanche immortalisée par Alphonse Daudet mais déjà l’aube pointe et avec elle, les flammes dévorantes du soleil Satanique d’Al Quaeda…

Et mes sens que j’affutais de toutes mes forces essayaient de capturer le maximum d’images, de sons et d’odeurs de cette ville qui m’était devenue à moitié étrangère depuis que la guerre me l’a défigurée et que les tracteurs cannibales de SOLIDERE, insatiables rapaces, ont achevé de me la métamorphoser en un amas de bâtisses sans âme, de places vides et de quartiers artificiels et figés.

Momifiés comme ce Liban monstrueux et pitoyable, semblable à la créature du Dr. Frankenstein qu’ils ont créé à partir de leur avidité criminelle et de leurs chimères.

Le rappel d'un souvenir est un phénomène élaboré. L'activation des souvenirs, volontaire ou non, fait souvent appel à des facteurs externes (objets, endroits, personnes, etc.), qui vont travailler grâce aux indices de l'encodage dans l’inconscient pour rendre un souvenir facile à retrouver.

Voila pourquoi je ne pourrais finalement emporter avec moi que les images du soleil, de la lune, et de la mer d’Ain-el-Mraisseh ; mes autres souvenirs de jeunesse, mes places, mes jardins, mes rues et mes gens, s’étant estompés depuis si longtemps que j’en suis heureux d’avoir écrit « Ombres et visages » avant que leurs images ne désertent à jamais ma mémoire.

This is the end, beautiful friend
This is the end, my only friend
The end of our elaborate plans
The end of ev'rything that stands
The end


Jim Morrison.

* * * *

Lorsque Moussa m’apporta mon café, il y avait quelque chose d’incertain dans son attitude. Enfin il se décida :

- Oustaz, que pensez-vous de la situation actuelle ? me lança-t-il sur un ton qui se voulait anodin.

Je lui souris sans plus, ce qui acheva de le décontenancer.

- As-tu des nouvelles du Hajj ? Lui demandais-je.

- Il vient de téléphoner il y a deux jours, il va très bien.

Puis prenant son courage à deux mains il se décida.

- Excusez-moi ya oustaz, mais seriez-vous Sayyed Ibrahim par hasard ?

Pourquoi donc cette question ne m’a laissé qu’à moitié étonné ?

A mon acquiescement, Moussa rentra dans le petit kiosque et en ressortit avec un objet minuscule qu’il me remit.

- Le Hajj nous as communiqués votre nom ainsi que votre signalement lors de son dernier coup de fil et nous as demandés de vous remettre ceci.

Je regardais l’objet, maintenant dans ma paume ouverte.

C’était un mince petit livret d’à peine 5x5 cm. Qui avait pour titre ‘ Al Housn al Hassin ‘ littéralement : « la forteresse imprenable ».
Dedans étaient inscrits les quatre-vingt-dix-neuf noms sacrés de Dieu ainsi que des extraits du Coran, traditionnellement supposés porter chance et préserver du malheur.

La voix de Moussa me parvint comme à travers un écran d’ouate.

- Le Hajj m’a chargé de vous dire que c’était pour IBLISS…il à dit que vous comprendriez…

- Le mille fois damné, m’entendis-je murmurer d’une voix sourde

A celà Moussa me fit écho avec grande conviction.

- Le dix-mille fois damné !


Ibrahim Tyan.

* PS. J’ai longtemps réfléchi de ce que j’en ferais du livret ‘sacré’ d’Abou Ragheb.

Que je le porte sur moi est impensable pour des questions de principe.
Que je le néglige dans un tiroir est une solution aussi inacceptable parce qu’il m’était trop cher.

Alors je me suis rappelé que je possédais dans ma bibliothèque personnelle un splendide Coran qui m’avait été offert dans le temps par Cheikh Soubhi Saleh, avec lequel je m’étais lié d’amitié au début des années 1980, malgré les différences d’âge, de rang et de milieu.

La plus haute référence Islamique du pays, Cheikh Soubhi était aussi docteur ès lettres de la Sorbonne et ami personnel du réalisateur Roberto Rossellini, père du néo réalisme Italien.

L’appréciation mutuelle que tous deux portions pour les beaux livres, les belles lettres et les belles femmes, scella notre amitié.

Je me souviens d’avoir pleuré lorsque j’appris son assassinat en 1986 par des tueurs à gages du PPS ou des Moukhabarats Syriennes ! ? ! Qu’importe…

Bref, j’ai ouvert ce Coran et j’y ai enfermé entre ses pages merveilleusement enluminées le modeste petit fascicule d’Abou Ragheb.

Ainsi donc, l'illustre mort veillera sur le modeste vivant.

Une idée que je pense, ne déplairait pas au Hajj.

I.T.

Monday, May 21, 2007

En guise de prélude...



…POUR L’ENTRÉE EN SCENE D’AL QAEDA.


Poursuivant sa stratégie de diviser pour conquérir, l’administration de Bush n’hésite pas à soutenir les groupes extrémistes Sunnites qui épousent une vision violente et militante de l’Islam, et sont organiquement hostiles à l’Amérique et sympathisants envers Al-Qaeda.

L’expérience n’est pas nouvelle et le souvenir d’Al-Qaeda et des Taliban de l’Afghanistan est encore frais dans nos mémoires. Pour les stratèges Américains, la question se pose ainsi : Pourquoi changer une tactique qui s’avère toujours payante ?

* Extrait de l’article : « Les racines du mal » publié sur ce site.

* * * *

Mais à qui appartient-elle donc cette main Libanaise criminelle – toujours la même – qui servit jadis de cheval de Troie aux Palestiniens, puis de laquais-cireur pour la botte Syrienne et qui opère aujourd’hui en toute impunité, en tant qu’agent infiltré pour le compte de la Mossad ?

Qui est donc ce Nosferatu hideux, mi-vampire mi-caméléon qui s’évertue à ruiner tout espoir d’entente nationale et dont la survie dépend de l’entretien de la discorde entre les Libanais et de leur sang versé ?

* Extrait de l’article « Allah ma’ak ya Hajj, et bon vent » publié sur ce site.

* * * *

Les Saoudiens, qui se voient déjà maitres du jeu, découvriront à leur tour et à leurs dépens, jusqu’où peut aller la fourberie et l’absence totale d’éthiques et de scrupules, chez tous ceux qu’ils considéraient jusqu’alors comme étant leurs alliés les plus sûrs au Liban.

* Extrait de l’article « Passation de pouvoirs » publié sur ce site.

* * * *

Au fil des années, j’ai observé la longue lignée de cette faune, se mettre au service de la RAU de Nasser, du Fatah de Yasser Arafat, du Baas Syrien ou Iraquien, et même du toquard patenté qu’est Mouammar el Kadhafi. Mais toujours avec la même constante qui consiste à servir tous les intérêts possibles et imaginables saufs ceux du Liban.

Aujourd’hui, ils sont résolument du camp Américano- Wahhabite-Sioniste ; mais le plus inquiétant demeure leurs ramifications occultes qui rejoignent le fondamentalisme islamiste Sunnite soutenu secrètement par la CIA ; ce qu’ils prennent bien soin de camoufler.

* Extrait de l’article « La voix de son maitre » publié sur ce site.

* * * *

Les Irlandais découvrirent bien plus tard, à leur grande déconfiture, combien des questions somme toute futiles, d’ordre religieux et ésotérique, peuvent engendrer lorsqu’ils sont exploités politiquement, un feu mortel qui peut ruiner des siècles de coexistence pacifique.

Une fois le brasier allumé, personne n’est en mesure d’en évaluer l’étendue ou le nombre de victimes.

Ces jours-ci, les Libanais sont en pleine ligne de mire.

En sont-ils conscients ?

* Extrait de l’article « Les racines du mal » publié sur ce site

Ibrahim Tyan.

Saturday, May 19, 2007

L'éveil du Kundalini.



Le sarcasme amer qui se ressent parfois dans mon discours adressé aux chefs de l’opposition Libanaise, n’est point preuve d’hostilité à leur égard, mais serait plutôt à considérer comme signe d’exaspération et de dépit devant la maladresse et l’inefficacité avec laquelle ils manœuvrent leur barque, face à un adversaire rusé, dénué de tout scrupule et dont la fourberie ne connaît plus de bornes.

Qui aime bien châtie bien.

* * * *

Jour après jour, les mâchoires de la tenaille se resserrent inexorablement autour de cou des dernières forces vives qui s’opposent encore à la vassalisation du Liban, et de sa métamorphose en République Bananière assujettie au Tagoth Américano-Sioniste, gouvernée par des Karzaï d’opérette, tributaires serviles d’un néofascisme désormais affiché sans ambages par ceux dont le représentant au conseil de sécurité à l’ONU, déclara sans fardage inutile, qu’il était risible de juger le massacre d’enfants Libanais selon les mêmes critères utilisés pour évaluer la mort d’un enfant Israélien.

Est-ce le fait d’être détenteur du bouclier des Cèdres qui venait juste de lui être discerné par les preux chevaliers libanais de la croix-poignard, qui exhorta ce WASP distingué à défendre notre cause du haut de la plus éminente chaire Mondiale avec autant de générosité et d’exaltation ?

Surtout que l’on ne se leurre pas ; car si les choses ont aujourd’hui changé de forme, leur fond n’a guère évolué depuis l’époque lointaine où l’Occidental considérait la totalité du restant de l’humanité comme étant un composite fait d’inferieurs ignorants tous juste bons à être escroqués de leurs richesses en échange de ridicules babioles et verroteries multicolores, ou des colons en puissance dont la valeur humaine n’excède en aucune manière, celle de la houille ou de la graisse nécessaires pour le bon fonctionnement de ses usines.

Qui donc peut démontrer la différence (proportions mises à part) entre la moralité d’un Dr. Joseph Goebbels, d’un Dr. John Bolton et d’un Dr. Ahmad Fatfat ?

Juste une différence de grade dans une hiérarchie du larbinisme, traditionnellement alignée au service d’un fascisme immuable et sempiternel.

Comment ne pas déceler l’abominable similitude entre un Francisco Franco jubilatoire devant une Guernica rayée de la carte de SON pays par les stukas nazis de la légion Condor, et le soulagement de nos innommables dirigeants au spectacle des F15 et F16 de Heyl Ha’Avir rasant jusqu’à terre LEUR pays et hachant menu la chair et les os de LEURS enfants ?

Ah, les larmes de crocodile du Tartuffe.

Et la vanité engoncée du Walid quand il claironna du haut de son odieuse suffisance naturelle de suzerain féodal d’ancienne lignée : J’ai déchiqueté le tabou de sainteté qui auréolait la Résistance.

Aujourd’hui, les forces terrestres de l’OTAN (et non de l’ONU comme on veut bien nous faire avaler) campent en force sur nos frontières terrestres du Sud, tandis que la flotte de guerre Allemande, qui n’avait guère plus bougé du fond de ses tanières glacées des mers du Nord et de la Baltique depuis la fin de WWII, s’étire le long de nos côtes méditerranéennes avec pour mission de veiller sur la sécurité d’Israël et non de la nôtre, comme l’annonça sans fioritures superflues, la chancelière ménopausée.
La CIA à désormais ses bureaux de surveillance au sein du complexe de l’Aéroport International de Beyrouth, tandis qu’un dispositif hermétique Américano-allemand destiné à contrôler les frontières Syro-libanaises est en passe d’être installé.

Pas plus tard qu’hier, Fouad Sanioura dépêcha l’ultime message officiel requis par le conseil de sécurité de l’ONU pour le placement du tribunal international institué à l’intention du Liban, sous l’égide du chapitre VII, achevant ainsi de nous livrer pieds et poings liés dans la gueule du loup.

Bilan pour l’opposition : Echec total sur toute la ligne.

C’était à prévoir.

* * * *

Vers la fin de l’année dernière, dans la soirée du premier jour du « grand soulèvement » auquel j’avais assisté de visu, j’écrivis à un ami avec lequel j’entretiens une correspondance soutenue, que malgré les masses imposantes qui remplirent les rues et les places en faveur de l’opposition, j’avais la certitude que la poudre était éventée et qu’il n’en sortira rien de valable de tout ce bruit et de cette fureur.

Quelque temps après, j’écrivis de nouveau à ce même ami, pour lui signifier combien l’opposition serait futile et maladroite si, de guerre lasse, elle se résoudrait soudain à barrer des routes et brûler des pneus.

Ils le firent, et vécurent pour le regretter.

Mais ce qui m’avait le plus stupéfait à l’époque était l’affirmation du Hizbollah de vouloir donner à sa révolution (car c’en était une), un caractère GHANDHISTE (sic). Ainsi, les Sayeds, Cheikhs et Ayatollah se transformèrent en de pacifistes Gourous qui tendraient passivement l’autre joue à qui voudrait bien les souffleter ; et les autres ne s’en privèrent pas.

Et puisque le seigneur de la résistance , (qui arbore pourtant à l’entrée de son camp les scalps de Dan Halutz et d’Ehud Barak) à décidé de suivre les pas de l’illustre Mahatma ( dont je ne lui souhaite pas la fin), avec les résultats qui s’en suivirent et que l’on connaît tous à présent, cela ne m’étonnerait point qu’il n’entame demain la grande marche du sel à la tête de son peuple vers les rivages de Ouzaï pour en fabriquer le premier bloc de sel national sous le nez et la barbe du Radjah Saadeddine Khan et de ses âmes damnées, le prince Walid-Singh et le Fakir Samir.

Simultanément, le Mahatma Michel, du haut de son Ashram de Rabieh, torse nu et vêtu de son pagne orange, filerait sur son rouet devant la foule en adoration, le premier fil de laine nationale en provenance directe du pelage de ces célèbres chèvres libanaises dont le bercail sur les cimes du Liban suscita tant de convoitises depuis la nuit des temps.

A moins que le fakir Samir ne pointe à la dernière minute pour jouer les trouble-fête, ce qui est désormais une probabilité à ne pas négliger.

Le yoga deviendrait alors discipline nationale, ce qui adviendrait fort à propos dans un pays de plus en plus appauvri et affamé, les vertus indéniables du yoga pour surmonter la faim n’étant plus à prouver.

Ceci dit, il serait utile de mentionner ici qu’il existe un incroyable éventail de variantes et de grades dans le yoga qui vont du Hatha-yoga des néophytes jusqu’au Raja-yoga pour les illuminés, en passant par le Kundalini-yoga qui est mon yoga favori.

J’explique brièvement : cette discipline stipule l’existence d’un serpent symbolique (le Kundalini) enroulé à la base de la colonne vertébrale de chaque individu, et qu’on devrait éveiller en pratiquant ce genre de yoga pour le diriger vers le haut, le long de l’échine, jusqu’à atteinte du cerveau ; d’où, illumination garantie.

J’ai l’immense plaisir de vous annoncer que j’ai réussi sans aucun effort à obtenir un superbe éveil du Kundalini et de réaliser du même coup l'exploit inédit de le diriger vers le bas !

Mon secret ? Rien de plus simple !

Il m’a suffi d’admirer pendant quelques instants, la moue dévastatrice de la pulpeuse Béatrice.

Ibrahim Tyan.

Tuesday, May 15, 2007

AMATEURS !



Si au Liban la ‘majorité’ au pouvoir est criminelle à maints égards, l’opposition mériterait un prix Nobel de l’ânerie, qu’on devrait établir spécialement à leur intention.

Rarement les annales de la politique locale, régionale ou mondiale ont enregistré une telle profusion de cartes gagnantes aussi stupidement dilapidées par leur détenteur, sauf peut-être dans le cas de cette brute sanguinaire qu’était Saddam Hussein.

Aujourd’hui même, et après nous avoir longuement fait languir à petit feu, S.E. Marwan Hamadeh, ministre des télécommunications nous annonce en grande pompe l’inauguration de l’Internet rapide DSL pour le Liban ; pourtant les installations étaient fin prêtes depuis bien longtemps, bien avant l’assassinat de Rafic Hariri ; alors pourquoi ce retard injustifiable ?

Pour bien fignoler les ficelles de la combine matérielle pardi !

Sinon pourquoi son excellence aurait-elle omis de mentionner dans son vibrant discours inaugural que la compagnie privée CEDARCOM dont son fils Karim Hamadeh est l’un des majeurs actionnaires à été désignée pour être parmi les principaux distributeurs de ce service lucratif ?

Il est visible à l’œil nu que la clique au pouvoir n’en a cure des démonstrations ‘musclées’ de l’opposition ; sinon comment oserait-elle accaparer en toute quiétude et pour son profit personnel, l’aide humanitaire internationale destinée aux refugies du sud, sans ciller ?

Chaque jour que le bon Dieu crée augmente leur assurance et leur sentiment d’impunité car chien qui aboie ne mords pas, et quelques centaines de voyous aguerris et bien déterminés ont étés suffisants pour museler et interdire définitivement la rue à des centaines de milliers de ‘pacifistes’ du Tayyar.

Les Chiites ont de leur côté répondu au meurtre d’un des leurs, ramenant ainsi Walid Bey à une attitude beaucoup plus raisonnable qui ne pouvait être générée que par la terreur engendrée par le message brutal et explicite dans son horreur.

Mais qu’à fait le Tayyar devant ses morts et ses blessés ?

AKAL KHARA WOU SAKAT !!!

Résultat : Quoiqu’on l’aime encore assez, Michel Aoun est désormais désigné au sein de sa communauté comme étant « ce pauvre général Aoun » et ses suivants comme étant « ces malheureux Aounistes ».

Pourtant, l’histoire nous relate que le supposé Seigneur des pacifistes ( celui dont le précepte de tendre l’autre joue instigua une éternelle mystico-polémique ) n’a pas hésité à rosser de première, et de ses propres mains, les marchands qui souillaient de leur présence le parvis du temple, dans un geste qui ne diffère point de celui que ferait n’importe quel ABADAYE lorsqu’il se rend à l'évidence de l'absurdité de l'usage de langage civilisé avec certaines natures !

N’est-ce donc point LUI encore qui enseigna fort explicitement : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles aux pourceaux. Ils les piétineront et se retourneront contre vous pour vous déchirer. »

Alors comme ça mon général, on devient plus royaliste que le roi ?

Ne vous a-t-on point donc appris à l’académie militaire, qu’en voulant quelquefois ménager la chèvre et le chou on finit bien par perdre les deux ?

* * * *

Comme une planche de salut, le rapport de la commission israélienne de Vinograd est venu paradoxalement fournir au Hizbollah une certaine reconnaissance de cette victoire si chèrement acquise et que leurs froussards de compatriotes et frères Arabes noyés dans leur pisse refusent toujours de la leur accorder.

De gratitude, le Hizb est allé même jusqu’à déclarer que toutes valeurs mises à part, l’état Hébreu aurait des leçons à nous donner en matière de liberté d’expression et de démocratie.

Chouaï chouaï aleina ya Seyyad, et donnons à chaque chose son dû !

A part le fait de blâmer sévèrement son gouvernement et de le tenir responsable de la défaite militaire par son son manque de préparation sérieuse au préalable, quel autre sujet à donc été soulevé par cette commission ?

Mieux, cette commission aurait-elle existé si l’état Sioniste avait atteint les objectifs qu’il s’était fixé lors du déclenchement de son aventure militaire au Liban ?

Par contre je ne me souviens pas d’avoir lu ou entendu que la commission Vinograd tenait le gouvernement et l’armée responsables au Liban, d’ actes de guerre interdits par la charte de l’ONU et considérés Internationalement comme étant des crimes contre l’humanité.

Notamment :

- l’utilisation massive de bombes à dispersion.
- l’utilisation massive de bombes au phosphore.
- L’utilisation massive de bombes à fragmentation et à dépression parmi les habitations civiles.
- L’utilisation de missiles perforants GBU-28 à tète renforcée d’uranium appauvri sur des quartiers à haute densité civile et dont les radiations calcinèrent les squelettes des enfants tout en gardant leur chair et leurs vêtements intacts.


Sans parler des raids systématiques contre les hôpitaux, les écoles, les ambulances, et les véhicules et habitations civils.

Dans un état authentiquement démocratique, la divulgation de ces faits aurait à lui seul suffi pour provoquer un véritable séisme national, politique et moral.

Qu’en a-t-il été dans l’état Hébreu ?

Walaw ya Hizbollah…cette fois-ci tu m’as déçu !

* * * *

Dans ses ''Confessions'' bouleversantes de courage et de sincérité, Jean Jacques Rousseau reporte que, S'étant entiché durant sa jeunesse d’une célèbre courtisane Italienne, il fit si bien qu’il finit par se retrouver un beau soir dans son lit.

Mais au milieu de leurs doux ébats, l’ardeur de Jean Jacques soudainement tomba pour faire place à un état de concentration intense, et lorsque la belle, intriguée, lui demanda ce qui lui arrivait, notre penseur en herbe lui répondit qu’il réfléchissait sur les possibles causes d’une certaine asymétrie qu’il avait observé chez elle entre son sein gauche et celui de droite.

La Signora se rhabilla au grand désarroi de notre bougre, et lui jeta sur un ton glacial en le congédiant :

Zanetto, lascia le donne, e studia la matematica.

Avis aux révolutionnaires amateurs.

Ibrahim Tyan.

Friday, May 11, 2007

La voix de son maître.



Ce serait faire fausse route et commettre une regrettable erreur que de penser qu’il existe un grave désaccord entre les libanais sur le choix des issues à prendre concernant les dramatiques échéances auxquelles ils sont actuellement confrontés et desquelles dépend la survie même de leur Nation.

Cependant, et après deux années traversées de crises aigues, de pourparlers interminables, d’un soulèvement populaire et d’une guerre meurtrière, les Libanais sont toujours dans l’impossibilité de trouver la moindre ouverture concernant leurs nombreux sujets à litige, notamment.

- L’urgente nécessité d’un nouveau cabinet ministériel d’entente Nationale.
- La réinstallation du conseil constitutionnel, seul organisme officiel autorisé à remplir les fonctions de tribunal constitutionnel vis-à-vis des institutions du pouvoir.
- Une nouvelle loi électorale juste et équitable qui aboutirait à de nouvelles élections législatives anticipées en vue de la formation d’une nouvelle chambre de députés qui refléterait aussi fidèlement que possible la volonté du peuple.
- Un échange de vues lucide et transparent entre les antagonistes Libanais en vue d’établir un statut clair et des limites bien définies pour une juridiction équitable et sans équivoque d’un tribunal International qui rallierait l’adhésion Nationale.
- L’accord sur l’alignement politique le plus favorable à adopter vis-à-vis de la communauté Internationale et régionale, dans le seul dessein d’assurer la souveraineté du Liban et la sauvegarde de ses intérêts.
- Le statut définitif de l’incontournable Hizbollah au sein de la nation.
- L’expérience l’ayant prouvé, l’adoption d’une politique de défense Nationale dissuasive et efficace au lieu de s’en remettre exclusivement au protectorat étranger.
- La quête immédiate et assidue de solutions drastiques et radicales en vue de remédier le plus rapidement et le plus efficacement possible aux problèmes économiques et sociaux les plus pressants.


Pour l’observateur non averti, notamment pour le citoyen d’Occident longtemps mystifié sur les affaires du Moyen-Orient par une media biaisée et savamment orchestrée, il ne fait aucun doute qu’un fossé incommensurable sépare le peuple Libanais en deux factions bien distinctes :

- 1) Les ‘gentils’ démocrates, libéraux et pro-occidentaux qui croient à la liberté de leur pays et aux valeurs Occidentales.

- 2) Les ‘méchants’ pro-syriens et Iraniens, ennemis jurés de l’Occident Chrétien et terroristes de surcroit, dont les valeurs se limitent à la sublimation du suicide et à l’enterrement prématuré de leurs nouveau-nées du sexe féminin.


En vérité, le fossé incommensurable au Liban est bel et bien réel ; mais il existe seulement entre la majorité parlementaire et factice du gang du 14 Févier, et la majorité réelle et écrasante du peuple Libanais.

Aussi loin que je me souvienne, le triste spécimen du Libanais collabo à la solde de l’étranger pour de stupides idioties confessionnelles et sectaires ou pour de sordides intérêts personnels, à toujours existé.

Au fil des années, j’ai observé la longue lignée de cette faune, se mettre au service de la RAU de Nasser, du Fatah de Yasser Arafat, du Baas Syrien ou Iraquien, et même du toquard patenté qu’est Mouammar el Kadhafi. Mais toujours avec la même constante qui consiste à servir tous les intérêts possibles et imaginables saufs ceux du Liban.

Aujourd’hui, ils sont résolument du camp Américano- Wahhabite-Sioniste ; mais le plus inquiétant demeure leurs ramifications occultes qui rejoignent le fondamentalisme islamiste Sunnite soutenu secrètement par la CIA ; ce qu’ils prennent bien soin de camoufler.

Et puisque de nos jours, il est devenu chose aisée pour n’importe quel cocu, que de déposer plainte contre sa mégère auprès du tribunal International de l’ONU, et d’en obtenir gain de cause, dut-on recourir aux rigueurs du septième chapitre, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles Ya Médème et faire confiance à ce vieux dicton : J’appellerais toujours Tonton, quiconque veut bien baiser Maman. Principe qui s’avère de grande utilité à l’heure de la Pax Americana.

A peine la suggestion du Général Aoun, de recourir au suffrage universel pour l’élection du président de la république, énoncée, que la matraque médiatique du 14 février se mit en branle.

Et l’on vit alors l’orphéon habituel des derbakkeurs et des derbakkeuses ( de derbakké), des hazzazeurs et des hazzazeuzes ( de hizz ya wazz), des pleurnichards et des pleurnichardes, rivaliser à qui mieux, mieux, pour traîner dans la boue ce Général paria qui osa suggérer l’apport d’un changement drastique à cette sacro-sainte constitution qu’ils ont longtemps manipulé à leur guise, et traité aussi cavalièrement qu’il faut à un ivrogne pour baisser puis remonter la fermeture de sa braguette.

Le plus risible étant le spectacle de ces anciens bagnards (littéralement) et de ces criminels de guerre, qui se sont soudain découverts une érudition en matière de droit constitutionnel et se sont métamorphosés en de doctes juristes et législateurs pour s’évertuer à expliquer au pauvre bougre d’ignorant que je suis, le danger mortel que représente la proposition du General Aoun pour la survie et la continuité de notre prestigieuse démocratie.

Mais le plus tordant, hilarant, désopilant boyautant, navrant, attristant, poignant, pathétique et imparablement grotesque reste le suivant :

Je vous parie ce que j’ai de plus cher (en l’occurrence mes bijoux de famille) contre un gramme de Guano, qu’il suffit d’un bref contrordre (téléphonique) du gouverneur Jeffrey Feltman pour faire dramatiquement changer de discours à tout ce ramassis de zbélé de racaille.

L’on verra alors toute cette chorale mercenaire effectuer brutalement un virage-épingle à 180 degrés, pour se transformer comme par magie, en de chantres infatigables pour louer jour et nuit les bienfaits innombrables du suffrage universel.

Et qu'en savez-vous ! S'il le leur est demandé, ils iraient même jusqu’à clamer à l’unisson :

Ma badna gheir il Imad
Raïs il joumhourié


Ibrahim Tyan.

Wednesday, May 2, 2007

Allah ma'ak ya Hajj et bon vent.



La quinquagénaire était fortement maquillée et ses traits lourds de femme mûre qui en a vu d’autres, gardaient malgré la flétrissure des années, les vestiges incontestables d’une ancienne beauté.

Sur l’écran TV, elle disait la bonne aventure et battait les cartes du tarot, assaillie de toute part par les pressantes sollicitudes téléphoniques des midinettes du monde Arabe, dans le cadre d’une émission à succès diffusée sur une de ces innombrables chaines câblées qui nous parviennent du Golfe.

Tout cela n’aurait rien eu d’extraordinaire si la femme en question n’arborait élégamment du chef un superbe voile (Hijab) tout ce qu’il y a de plus conforme à la Chariaà, et dont la couleur jaune canari contrastait le plus heureusement du monde avec sa peau mate de fille du désert.

Loin de moi que de me prétendre expert en matière de doctrine Islamique ; cependant, il est chose aisée que de relever, tant dans le Coran que dans le Hadith, de nombreux passages qui signalent sans ambigüité la voyance et les pratiques divinatoires comme étant parmi les pires abominations qu’une personne peut commettre et qui offensent le créateur dans l’essence même de son omnivoyance et de son omnipotence divines.

Les choses vont même jusqu’à considérer l’argent du devin comme étant (Haraâm), donc interdit au croyant, parce que gagné à partir de pratiques hérétiques et blasphématoires.

Comment donc, et par quelle Fatoua savante, ces érudits de Muftis bédouins ont-ils pu concilier entre des contraires tels que l’Islam et le Hijab avec l’astrologie et les tarots ? Bien malin est celui qui me l’expliquera !

J’en toucherais deux mots à mon ami Abou Ragheb à la première occasion, histoire de le faire enrager un bout.

Mais ces occasions se font hélas rares ces jours-ci ; non point que je sombre dans la paresse ou que j’aie cessé d’être amoureux fou de ma Méditerranée, (ou plutôt Mare Nostrum, comme le dirait mon vieil ami BeO) mais parce que les vicissitudes du travail ont tellement érodé de mon temps libre qu’il m’est devenu présentement difficile de glaner sur mon itinéraire quotidien, les quelques 4 à 5 heures nécessaires pour l’aller-retour de mon pèlerinage vers la mer.

C’est donc à contrecœur et pour préserver quelque peu de forme physique, que je me suis résolu à me rendre au club sportif de mon autre vieil ami Boul’mich, qui offre l’avantage d’être à deux pas de chez moi, ce qui m’économise facilement 2 heures quotidiennes.

C’est pourtant un club agréable et fort bien tenu qu’est celui de Micho, qui à toujours été un méticuleux ; en outre, l’heure matinale où je m’y rendais m’offrait l’indéniable avantage d’être pratiquement le seul mâle à bord parmi toutes les bobonnes oisives du quartier et des régions avoisinantes, et qui constituaient la majorité écrasante de la clientèle du matin.

Dans les premiers temps, je m’étais laissé progressivement gagner par le ronron feutré du tapis roulant bien huilé, de la musique douce discrètement diffusée , de l’air climatisé parfumé à l’essence de pin et de la revigorante douche Ecossaise qui venait toujours bien à propos récompenser la fatigue d’une bonne séance d’effort soutenu.

Aussi par l’embarras du choix offert par toutes ces chaleureuses et accueillantes ménopausées, toutes plus avenantes les unes que les autres, et qui ne demandaient pas mieux que de se faire pétrir la cellulite par un mâle providentiel, pendant que leurs maris, drainés par des décennies de lit conjugal s’évertuaient à se suicider au boulot ou dans les bras d’une maitresse imprudemment trop jeune.

Mais bien vite pointa le jour où la nostalgie de l’ancienne équipée sauvage et solitaire, baignée de sueur, de soleil et de sel marin me rattrapa.

Les rues de Beyrouth me manquaient, sa splendeur, sa crasse, ses ultraviolets, et l’éternelle Méditerranée. Je délaissais donc en ce clair matin de Mai, les quatre murs du havre hygiénique et climatisé de Boul’mich, chaussais mes anciennes espadrilles et pris le large.

Liberté.

* * * *

Il m’est devenu pratiquement impossible de passer par Ain-el-Mraisseh près de la zone ravagée et toujours énigmatiquement scellée, de l’hôtel Saint Georges au seuil duquel, Rafic Hariri mourut le 14 Février 2005 après l’avoir obsessivement convoité de son vivant, sans que ne me revienne à l’esprit l’analyse extraordinairement troublante écrite par Trish Schuh à ce sujet et intitulée : ‘’ The Salvador option in Beirut ‘’.

Beaucoup d’eau à coulé sous les ponts depuis le départ du « grand bienfaiteur » qui nous as endettés jusqu’aux sourcils pour plusieurs générations à venir, quintuplant du même coup sa fortune personnelle, au détriment des malheureux propriétaires du centre ville dont il a confisqué les séculaires biens familiaux, dans la plus abjecte et la plus sauvage des opérations d’extorsion légalisée que l’histoire du Liban ait jamais connu.

Aujourd’hui, le coryphée du 14 février change sensiblement de ton, et la cote de la vérité sur la mort de Hariri - cette maudite Hakika qui nous as coutés les yeux de la tète – semble être à la baisse depuis quelque temps, au profit d’une campagne plus urgente orchestrée par la CIA et dont l’objectif n’est pas moins que le renversement à tout prix du régime de Damas. (Ledit prix étant comme d’habitude payable exclusivement par les Libanais).

Mais à qui appartient-elle donc cette main Libanaise criminelle – toujours la même – qui servit jadis de cheval de Troie aux Palestiniens, puis de laquais-cireur pour la botte Syrienne et qui opère aujourd’hui en toute impunité, en tant qu’agent infiltré pour le compte du Mossad ?

Qui est donc ce Nosferatu hideux, mi-vampire mi-caméléon qui s’évertue à ruiner tout espoir d’entente nationale et dont la survie dépend de l’entretien de la discorde entre les Libanais et de leur sang versé ?

* * * *

Au kiosque d’Abou Ragheb, un jeune boutonneux m’accueillit.

‘ Le Hajj est parti la semaine dernière pour l’Australie ‘ m’expliqua-t-il. ‘ Je suis Moussa son neveu pour vous servir ‘.

A mes pressantes questions il expliqua :

‘ Vous savez, ça fait déjà un bon bout de temps que les fils du Hajj : Ragheb, Taleb, Abbas et Zeinab sont là-bas, ils ont la nationalité, ici il ne restait plus que le Hajj, la Hajjé et leurs deux petits derniers, Ali et Fatma ; alors le Hajj à fini par céder aux instances de ses fils qui le réclamaient et de sa femme qui pleurait jour et nuit ici et à décidé de les rejoindre’.

Je sentis soudain monter en moi une immense lassitude.

Tout en préparant mon café le blanc-bec continuait à pérorer mais je ne l’entendais plus.

Inconsciemment, je m’assis bien loin de Mon banc habituel.

Alors comme ça ya Hajj, tu es réduit à rouler tes cheveux blancs, ta bonté, ta bonhomie et ta tolérance de libanais authentique chez les Aborigènes et les kangourous et finir tes jours à l'autre bout du monde, là où les femmes commandent aux hommes, se baladent aux trois quarts nues, mangent du porc, boivent des boissons fermentées et se trémoussent aux sons du hip-hop ?

Alors que tous les salopards restent ici, et bien plus solidement incrustés que l’ennui !

Kiss Oukht Hal’ Hayat!

Non…

Kiss Oukht Hal’ Balad !


Mon café avait un goût de cigüe.

Ibrahim Tyan.